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 QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................

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MessageSujet: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyVen 5 Jan 2007 - 14:09

AVEC LA NOUVELLE ANNEE (BONNE EXCUSE)........
EN RANGEANT MES TIROIRS..........
J'AI TROUVE DIVERS ARTICLES...INFOS...INTERVIEWS...
MON ORDI RISQUE DE PETER UN QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Oupsjd0
IL SE SENTIRA MIEUXQUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Ordiaim4
AFIN DE RECEVOIR DE NOUVEAUX REPORTAGES
ET AUTRES SUR BENQUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Ordizym8

JE LES PLACE COMME ILS VIENNENT....
SANS ORDRE CHRONO pale
JE SENS QUE TU VAS ETRE VIREE BENGI
SI TU COMMENCE 2007 AINSI bounce
PARDONNEZ-MOI S'ILS SONT DEJA POSTES..........

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Mamiecz7

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Merci10aq8


Dernière édition par le Ven 5 Jan 2007 - 14:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyVen 5 Jan 2007 - 14:25

«J'admire ceux qui refusent les promotions

20 Minutes édition du 15.03.06



Qu'appréciez-vous dans votre personnage ?

J'aime l'idée que quelqu'un puisse refuser l'ambition. On est élevé dans la culpabilité du rendement. Si vous ne vous inscrivez pas dans un registre d'ambition et de performance, vous êtes incompris. C'est pour cela que j'admire les gens qui osent refuser des promotions. Cela demande un vrai courage.

Le bonheur est-il le même pour tous ?

C'est ce qu'on nous assène de façon assez violente, mais c'est faux. Je vous donne un exemple. Du jour au lendemain devait se terminer sur une vision de mon personnage en famille dans le jardin de son pavillon. Pour le réalisateur, c'était l'image d'une félicité frelatée alors que pour ma mère, cette fin voulait dire que le héros était enfin heureux...

Vivez-vous cette spirale de la réussite à tout prix ?

Non, parce qu'il n'y a pas que le cinéma dans ma vie. Je suis quelqu'un de très raisonnable qui sait hiérarchiser ses priorités. Si ma carrière d'acteur s'arrête demain, je me consacrerai à d'autres choses, comme l'écriture.

Vous enchaînez les tournages, est-ce une forme de boulimie ?

On me propose des projets si excitants que je ne peux pas les refuser ! Je ne ressens ni le besoin, ni l'envie de bosser comme une brute pour calmer mes angoisses.

Votre prochain défi ?

Jouer Brutus, le fils de César, dans Astérix aux Jeux olympiques ! Je voudrais composer un méchant digne de ceux joués par Gainsbourg dans les péplums des années 1960 et apparaître à cheval au milieu des lions.

Recueilli par C. V.


©2006 20 minutes



QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 28poelvoordeduchesnesqd1
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 13:09

MAGAZINE VSD

TOUT CE QUE VOUS NE SAVIEZ PAS...........

SUR BEN
QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 4838at0

Naissance - Le 22 septembre 1964, à Namur (Belgique). Sa mère, très pieuse, choisit de le baptiser Benoît car c’est un patronyme courant dans l’histoire de la papauté. Il perd son père, décédé accidentellement, alors qu’il n’a que 12 ans. Il obtient une bourse de soutien de veuve. Fratrie. Le comédien a un frère, Philippe (aujourd’hui cuisinier dans l’armée belge) et une sœur, Martine (comptable).

Traduction - D’origine flamande, son nom Poelvoorde, signifie à peu près : « issu du petit fossé plein de boue ».


École - Le gamin adore aller à l’école, pourtant il ne cesse de redoubler. Cinq fois durant sa scolarité. Il fera même trois fois sa troisième. Évidemment, à force d’entendre les mêmes cours, il les connaît par cœur. Les professeurs le savent et ponctuent souvent leurs interventions d’un « Benoît va terminer la phrase… » Rêveur et peu concerné, il est considéré par ses profs comme un squatteur. Menacé de perdre sa bourse d’orphelin, il se décide enfin à cravacher.

Modèle - Pendant toute son enfance, il profite de chaque communion pour monter sur une chaise et chanter a cappella : Vanina de Dave. Non content d’avoir la même voix haut perchée que le chanteur néerlandais, il a aussi la même coupe de cheveux (voir photo ci-contre).
Humiliation - À 13 ans, lors d’un camp de vacances en Angleterre, il tombe amoureux d’une grande fille très distinguée qu’il appelle « la secrétaire ». Pour faire le beau devant sa « fiancée », il se moque publiquement d’une grosse fille de la colo. Quand tout le monde s’arrête de rire, « la secrétaire » le prend à partie devant l’assistance : « Tu peux bien rigoler toi, mais tu embrasses comme une vache ! » Humilié, il rompt.

Réputation - Il passe son permis de conduire à 27 ans. Son épouse, qui lui a longtemps servi de chauffeur, se lasse de jouer les taxis et lui lance régulièrement qu’elle a l’impression de « trimballer un tétraplégique ».

Un avantage - Un jour, il se résout à franchir la porte d’une auto-école. Pendant l’examen, il grille un stop. La monitrice lui délivre quand même le permis, parce que c’est un comédien qui la fait rire.

Incommodant - Le stop, il le pratique depuis son adolescence. À 16 ans, avec un pote, il se fait prendre par un couple de babas cool, qui leur propose de les héberger. Arrivés dans leur minuscule appartement, ils passent à table. Mais Benoît est pris d’une irrésistible envie d’aller aux toilettes. Lesquelles sont situées à 50 centimètres de la table où tout le monde dîne. Autre souci, la porte des WC ne ferme pas. Résultat, il se souviendra toute sa vie avoir croisé le regard de son hôte dans l’entrebaîllement de la porte au moment de « poser sa besogne ».


Débrouille - Sa notoriété ne l’empêche pas de continuer à faire du stop. Une habitude bien utile quand il part faire la fête à Bruxelles et que sa femme rentre avant lui avec leur voiture. Il n’attend généralement pas bien longtemps avant qu’un conducteur ne l’embarque. « Avec votre métier, vous n’avez pas de quoi vous acheter une voiture ? », lui fait-on souvent remarquer.

Blessure - Le tournage du film a bien failli être retardé. Pendant les trois mois de préparation, Benoît s’amuse à se laisser tomber par terre, simulant un malaise, dans les lieux publics. Une facétie qui divertit ses camarades. Un soir, en boîte avec Gérard Lanvin et la chanteuse Dani, il s’écroule. Mais cette fois-ci, il se casse un coude. Le diagnostic est impératif : obligation de stopper les répétitions de danse pendant vingt jours. Poelvoorde s’est officiellement blessé en dansant et les assurances n’ont jamais rien su des circonstances de cette mauvaise chute.
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 13:32

EXTRAITS SONORES 102 102

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Bouletig6

Arrow Arrow http://gruissan2.free.fr/p2mp3.html cheers cheers 102
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 13:48

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Cestarrive2020hi2

(Merci au créateur...... Smile
à qui j'emprunte cette rubrique fort bien faite 102 )


POEMES ......EXTRAITS SONORES DIVERS DE CAPDCV...............

Arrow Arrow http://tomawack99.free.fr/cestarrive.htm Wink Wink Wink
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 15:32

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... B109lr1

Arrow Arrow VIDEOS..........BANDES SON Arrow Arrow

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Merci42fc3 AU CREATEUR 102

Arrow Arrow http://www.banane.be/special/manatane.php flower
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 15:37

tu en avais des trucs
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 6 Jan 2007 - 16:43

ohhhhhhhhh!!!!!!!!!!! mais ce n'est rien!!!!!!!!!
ce n'est pas fini !!!!!!!!!!
je n'ai même pas fini un tiroir.......du meuble flower


QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Ag20commode202yi9
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 7 Jan 2007 - 4:20

INTERVIEW L'EXPRESS 10/05/04.


QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Benotpoelvoordefq4



A quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
A ma première érection. Ça n'était pas glorieux, mais tout de même...

Votre dernier fou rire?
A ma dernière érection.

Le principal trait de votre caractère?
L'enthousiasme.

Et celui dont vous êtes le moins fier?
L'inconstance.

Votre occupation préférée?
L'amitié.

Votre plus grande peur?
L'abandon.

La qualité que vous préférez chez un homme?
La démesure.

Et chez une femme?
La discrétion et la délicatesse.

Que possédez-vous de plus cher?
Le numéro de portable de Nicole Kidman.

Qu'avez-vous réussi le mieux dans votre vie?
A marcher, sans tomber!

Les noms que vous aimez?
J'aime beaucoup l'idée d'un homme qui s'appellerait Silence: Jacques Silence. Et qui se suiciderait parce qu'il en a assez que les gens se taisent quand on prononce son nom.

Votre couleur favorite?
Le carmin.

Votre fleur préférée?
Les fleurs de cactus. Un dernier soubresaut, et hop! un ultime éclat, c'est la fleur du panache.

Votre compositeur préféré?
Schubert.

La chanson que vous sifflez sous votre douche?
Un jour, tu verras, de Mouloudji.

Votre boisson préférée?
Edouard Baer.

Vos peintres favoris?
Les peintres du dimanche qui exposent dans les restaurants. Et qui vendent très cher...

Vos héros dans la vie?
Mes poumons, mon foie, mon estomac.

Vos auteurs favoris?
Giono, Bloy, Blondin, Bove.

Votre livre de chevet?
Adolphe, de Benjamin Constant.

La figure historique à laquelle vous aimeriez ressembler?
Tom Cruise.

Si vous deviez changer quelque chose dans votre apparence physique?
Je ressemblerais à Tom Cruise.

Le talent que vous voudriez avoir?
Celui de Tom Cruise.

Que détestez-vous par-dessus tout?
Etre dans une file d'attente. Notamment devant quelqu'un qui ne m'aime pas.

Votre plus grand regret?
Avoir menti à Gilles Jacob et Thierry Frémaux, les organisateurs du Festival de Cannes: «Non, je ne suis pas M. Frère Dardenne.»

Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
Celles que l'on commet parce qu'on a peur.

Etat présent de votre esprit?
Ça tire à combien, L'Express?

Votre devise?
«Alors, y dort le gros con? Eh ben, y dormira encore mieux avec ce que je vais lui mettre dans la gueule!»

Comment aimeriez-vous mourir?
Avec un slip propre.

Et s'il existe, qu'aimeriez-vous que Dieu vous dise?
Ça va, toi? Au fait, c'est qui ce Tom Cruise?
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 7 Jan 2007 - 4:25

ARCHIVES JOURNAL L'HUMANITE

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 3331bq7

Benoît Poelvoorde fait ce qu’il peut
Benoît Poelvoorde revient aujourd’hui sur les écrans français avec " les Convoyeurs attendent ", premier film d’un autre Benoît. Mariage en l’occurrence.

Bien qu’il se soit fait connaître grâce aux salles obscures, les apparitions cinématographiques de Benoît Poelvoorde sont rares pour ne pas dire quasi inexistantes. Le petit écran a, lui, la chance d’être le témoin des aventures de cet " hurluberlu " venu de Belgique. Mais peut-être l’acteur Benoît Poelvoorde est-il un mirage ? L’écran, qu’il soit grand ou petit, est trompeur. Rien ne dit que le bonhomme ressemble aux personnages qu’il a créé ou incarne. Rien ne dit que le bonhomme est drôle et sarcastique. Peut-être est-il triste et morose à l’image de Fernandel, Louis de Funès ou Charlie Chaplin ?

Quelques minutes à son contact permettent de se faire une petite idée, un mardi matin de " promotion " parisienne. Les deux Benoît (Mariage et Poelvoorde) tombent dans les bras l’un de l’autre. " Onze jours que je n’avais pas bu une goutte. Il fallait bien fêter ça ! " La fête en question s’est déroulée un ou deux jours auparavant, de l’autre côté de la frontière. Quelques souvenirs, un rapide et coûteux passage au casino, une dérouillée du tonnerre et des rires à profusion. Il faut dire que les deux gaillards ne se connaissent pas d’hier. Tous deux vivent et viennent de Namur, " un gros village " de 100 000 habitants. Difficile pour eux de ne pas s’y croiser. Benoît Mariage, après quelques années de documentaires, se décide à jeter un coup d’oil sur la fiction. Un premier scénario écrit, il le fait lire à son homonyme, qui l’apprécie. " Un jour, il me demande si j’accepte de jouer dedans. Moi, j’étais prêt à tenir une bougie dans son film ! ". Les deux hommes s’essaient alors au court métrage, " le Signaleur " remporte le prix de la semaine de la critique à Cannes en 1997. Ils se lancent alors dans le long.

Tout le monde connaît le visage, la voix ou le rire de Benoît Poelvoorde. Ce n’est probablement pas grâce à la profusion de ses films : en sept ans, il n’a joué que dans " C’est arrivé près de chez vous ", réalisé conjointement par Rémy Belvaux, André Bonzel et lui-même, et " les Randonneurs ", de Philippe Harel. En 1992, " C’est arrivé... ", film cynique et gore, construit avec des moyens très limités par trois copains déjantés, emporte un gros succès d’estime, notamment grâce à sa sélection pour la Semaine de la critique cannoise. Mais c’est par sa diffusion sur la chaîne cryptée et sa sortie en vidéo que le mythe naît. Et que Benoît Poelvoorde se fait connaître. Dans son rôle de violeur et de meurtrier lâche et cupide, il surprend par le comique qu’il apporte à des scènes plus que morbides.

Pourtant, jamais il ne s’est destiné au métier d’acteur. Il effectue des études de dessinateur pour enfants et de photographe, où il rencontre Rémy Belvaux et André Bonzel. Les trois copains imaginent de faire un film ensemble. " Ça m’amusait de me voir en grand sur un écran. " Alors, quand après Cannes, les critiques écrivent de lui : " Quel acteur génial ! Quel jeu ! ", il tombe des nues. " Je ne l’avais même pas fait exprès." Un an durant, il se demande s’il doit continuer dans cette voie : sans aucune confiance en lui, il n’est pas certain d’être capable de rejouer. Bruno Belvaux, le frère de Rémy, entre alors en scène et l’engage à y monter pour un one-man-show. Persuadé qu’il pourra devenir acteur si cette tentative réussit, il se lance dans le projet. " Le théâtre te met les pieds sur terre : devant les gens, il est impossible de tricher. Je me suis aussi dit que si je me plantais, j’aurais au moins fait ce que je pouvais. " Toujours cette idée de se donner à fond, pour n’avoir ni regrets ni remords.

Pendant trois ans, " Modèle déposé " sillonne le plat pays, puis enchaîne sur six mois à Paris, au Café de la gare. Il attend quatre ans avant de repasser devant la caméra, jusqu’à ce qu’Alain Degreef lui donne carte blanche sur Canal+. La confiance emmagasinée, il écrit avec Pascal Le Brun une première série de sketches, " Jamais au grand jamais ", diffusée pendant l’été 1996. Devant son succès, les deux hommes poursuivent leur collaboration avec " les Carnets de M. Manatane ".

Benoît Poelvoorde a conquis la télévision française, ce qui lui confère une petite renommée en Belgique. Il ne devient pas une star pour autant. Il reste le Benoît Poelvoorde de Namur. Sa vie quotidienne n’a pas changé. À cela, une raison principale : la médiatisation demeure un phénomène inconnu chez les Belges. " À la rigueur, ils t’aiment bien parce que tu es une sorte de produit d’exportation. ".Surtout, les Belges détestent les gens qui jouent aux malins. " Si un comédien fait le chaud lors d’une tournée en Belgique, c’est fini pour lui. Le pays étant tout petit, une réputation est très vite faite. " Il reconnaît malgré tout que les barrières sautent plus vite avec les gens, " ce qui permet de gagner beaucoup de temps " - notamment pour entrer et rester dans les casinos, quelle que soit sa tenue...

La réputation de Benoît Poelvoorde, précisément, atteint Philippe Harel. En 1997, le réalisateur français lui propose de tourner à nouveau pour le cinéma. Une offre qu’il accepte après en avoir repoussé beaucoup d’autres. " Refuser un film est pour moi une preuve de respect. Je ne suis pas le genre d’acteur qui tourne tout le temps. Je me sens plutôt comme un artisan cuisinier, qui prend son temps pour choisir les meilleurs aliments pour ses amis. Je ne considère pas le public comme de simples consommateurs à qui je dirais : " Allez, prenez et bouffez-moi ça ! " ". L’acteur ne joue pas la star. Il ne choisit ses rôles qu’à une seule condition : " qu’ils m’apportent un truc en plus. Refaire quelque chose de connu, bof... Dans mes rôles précédents, on se demandait : " comment est-il possible d’être con à ce point ? " Celui-là est encore un connard (le père des " Convoyeurs " après l’insupportable guide des " Randonneurs ", NDLR). Mais on lui trouve des circonstances atténuantes : s’il fout ses enfants dans la merde, c’est en se battant pour eux. "

Avant d’aborder le film, il n’était pas spécialement rassuré. " Le film comporte pas mal de scènes pathétiques. J’avais peur que les gens rigolent lors de toutes mes apparitions à l’écran. " Finalement, même s’il est toujours bien présent, le rire n’écrase pas toutes les émotions du film. Preuve de la crédibilité de son jeu, on vient de lui proposer un nouveau rôle de "connard", différent des précédents en ce qu’il n’a aucun humour. Il ne sait pas encore s’il l’acceptera, mais cela représenterait un tournant dans sa carrière. Quel qu’en soit le résultat final. Et puis, il sait déjà ce qu’il répondra à ses éventuels détracteurs : " Je fais ce que je peux. "

Entretien réalisé par

TRISTAN DE BOURBON
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyJeu 11 Jan 2007 - 14:39

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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyVen 12 Jan 2007 - 0:05

c'est plus du ménage c'est la tornade mdr
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 13:10

BELGIQUE, TERRE DE TOURNAGES (3)
Ça a disparu près de chez vous
NICOLAS ALSTEEN
Mis en ligne le 12/12/2005
- - - - - - - - - - -
C'est l'histoire d'une journée sur les traces laissées par Ben, un tueur en série. Une recherche attentive sur le chemin qui a mené Benoît Poelvoorde aux portes de la gloire.
Une étonnante intrigue de disparitions bruxelloises...
REPORTAGE
C' est arrivé près de chez vous! Le film a été tourné pas loin, je reconnais la photo, c'est juste à côté des lignes du chemin de fer», annonce fièrement un attaché commercial du zoning industriel de Drogenbos. A l'approche du lieu-dit, l'esprit se remémore cette scène initiale où Ben dévoile les broutilles nécessaires pour lester un corps. Sur place, l'endroit indiqué ne ressemble que très vaguement à la photo. Comme au début du film, le sommet fumant de l'imposante cheminée de la centrale électrique surplombe le décor. En contrebas, on aperçoit le cours d'eau au bord duquel Ben expose les lois de ses barèmes pervers. Ce cours d'eau, c'est la Senne, rivière nauséabonde, visiblement vouée à la collecte des eaux usées. La voie fluviale est séparée en deux par de multiples lignes de chemin de fer. Toutes les cinq minutes, un train passe dans un prompt élan mécanique, sans même daigner siffler. Le bruit drainé par la proximité du ring propage également ses échos jusqu'aux berges de la Senne.
PROFONDÉMENT MODIFIÉ, L'ENDROIT GARDE NÉANMOINS L'AMBIANCE GLAUQUE DE L'ÉPOQUE
Perdu entre nuisances ferroviaires et autoroutières, le passant peine donc à retrouver les traces de cette scène. Dans le dos de Benoît Poelvoorde, le cinéphile vigilant peut apercevoir une bâtisse blanche rectangulaire: l'ancien entrepôt des usines Acec, spécialisées dans le matériel électrique. Le bâtiment a aujourd'hui disparu. Il a laissé sa place à un enchevêtrement de rails, aménagés pour accueillir de nouvelles lignes à grande vitesse. La passerelle du haut de laquelle Ben balançait son paquet lesté aux oubliettes a, elle aussi, été détruite, remplacée par un large revêtement qui cache partiellement le prolongement de la rivière.
La surface naturelle est gigantesque mais délimitée par une activité industrielle pesante. Les technologies avoisinantes glissent au coeur d'une nature sauvage, ondoyant sous une jungle de tuyaux, de câbles, de constructions manufacturières. L'endroit est humide, marécageux. Ces lieux, alors fictivement fréquentés par un tueur en série à l'humour insolent, ont bien changé. Mais l'atmosphère générale y dégage aujourd'hui encore un sentiment d'insécurité. L'imagination pousse d'ailleurs les yeux à traverser ces décors dévastés à la recherche de Ben et de ses amis reporters. Mis à part quelques lapins sautillant aux abords des pylônes à haute tension, pas l'ombre d'un tueur professionnel ne vient perturber cette inquiétante ambiance.
Paradoxalement, ce coin sinistre est égayé par des scintillements multicolores, dégagés des hauteurs de la tour de la centrale électrique. Un dispositif lumineux vient, en effet, d'être installé sur les parois de la cheminée. La nuit tombe sur Drogenbos et, même si les clignotements phosphorescents garantissent un surréaliste climat de fin d'année, l'envie de quitter la zone industrielle pour se manger une casserole de moules se fait ressentir.
«Un bon gros plat de moules, plein de légumes, de jus et de frites! Et où est-ce qu'on trouve des moules?», interrogeait Benoît Poelvoorde. «Au restaurant!», répondait fièrement Rémy.
AUTREFOIS, CE RESTAURANT FAISAIT LES JOURS HEUREUX D'UNE CLIENTÈLE CHIC. CERTAINES PERSONNES Y CÉLÉBRAIENT MÊME LEUR MARIAGE!
«Le restaurant bruxellois dans lequel nous avons tourné la scène où Ben et ses acolytes dégustent les moules a également disparu! Il a été ravagé par un incendie», explique Vincent Tavier, scénariste de «C'est arrivé près de chez vous». Situé au carrefour de la chaussée de Charleroi et de l'avenue Defacqz à Saint-Gilles, face à un magasin d'ordinateurs où pommes et logiciels font bon ménage, le promeneur peut en effet entrevoir les charpentes calcinées de l'«Ancienne Barrière». «Autrefois, ce restaurant faisait les jours heureux d'une clientèle chic. Certaines personnes venaient même y célébrer leur mariage! C'était une taverne typiquement bruxelloise avec des banquettes en cuir et des chaises recouvertes de velours rouge», se remémore la pharmacienne du quartier.
Mais au fil du temps, la clientèle a déserté l'institution qui devait fermer ses portes, peu de temps après le tournage du film. Des jeunes cuistots ont essayé de reprendre le commerce mais sans succès. La bâtisse s'est ensuite transformée pour accueillir un lieu branché: le Balnéo. Réservé à un public huppé, ce bar-restaurant est devenu le lieu d'étape obligé de cohortes B.C.B.G. avant de disparaître sous les flammes d'un mystérieux incendie. Aujourd'hui, seule une palissade balise le sinistre et les restes carbonisés.
Aux alentours, le va-et-vient de la métropole est continu. Les phares des voitures se croisent et le ballet des trams est incessant. Les piétons attendent docilement le long des passages cloutés, observant, intrigués, le coin désaffecté du carrefour. La réalité urbaine semble ainsi avoir oublié la fiction, les moules, Ben, son équipe de tournage et les dernières images d'un resto mythique. Une petite tranche de l'histoire de Bruxelles qui, au final, subsistera éternellement à la ville par l'entremise du cinéma.
UNE STÈLE A L'EFFIGIE DE POELVOORDE?
Les traces bruxelloises du tournage de «C'est arrivé près de chez vous» ont donc pratiquement disparu. Quelques-uns y trouveront les signes perceptibles d'une irréfutable malédiction. D'autres, plus cartésiens, interpréteront ces disparitions comme l'authentique point de rencontre entre fiction et réalité.
Toujours est-il que le site qui abritait à l'écran le festin de ces infréquentables lurons est aujourd'hui en attente d'un nouveau projet de réhabilitation. Et, qui sait, les autorités plancheront-elles un jour sur la construction d'une statue à l'effigie de Benoît Poelvoorde?
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 13:35

Avant d’être un acteur connu et reconnu Benoît Poelvoorde faisait des programme cours sur canal : l’équivalent actuel est soit la minute blonde soit la bande a fifi dans le grand jounal de Michel Denisot. Toujours est t’il que déjà a l’époque il était très très drôle !



‘les muscles sont à l’homme ce que les pistons sont à l’automobile’, sketch la gymnastique. On y voit un gros bodybuilder faire son exercice et soudain…surgit Manatane avec deux mini poids de 1 kg et un corps de grenouille en maillot….le contraste est trop amusant !
Il y joue le rôle d’un entraîneur de sportifs. Suit alors une séance imitation Davina et Véronique, les mouvements sont grotesques, tellement qu’on en peut plus de rire !
Suit la gym du visage…avec impulsions électriques….à voir !


QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Manatane13qi0 102
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 13:54

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Logoamhomeop5 cinéma par Jean-Phi
Rencontre avec Benoît Poelvoorde
le 20 janvier à Bruxelles,
avant la sortie de son film « Du jour au lendemain » .



QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 4na4
Benoît Poelvoorde, invité le 20 janvier de l’émission flamande « De laatste show » © Hélène Dehon


Il est pratiquement 13 heures ce lundi 20 février quand nous rencontrons l’acteur belge que les Français nous envient tant. Son nom ? Benoît Poelvoorde bien sûr !

Présent à Bruxelles dans le cadre de la promotion du film « Du jour au lendemain », réalisé par Philippe Le Guay et dont Poelvoorde est l’acteur principal, Ben m’accueille avec un chaleureux « Je suis là, je suis ton homme ».
Le film, qui sortira dans nos salles le 8 mars, raconte avec brio l’histoire d’un mec (François Berthier alias un Benoît Poelvoorde égal à lui-même, comprenez excellent) dont la vie change radicalement… du jour au lendemain.


Dans « Du jour au lendemain », votre personnage - François Berthier - est entouré de seconds rôles très colorés. Quel souvenir gardez-vous du tournage du film ?


Benoît Poelvoorde. De ce tournage-là ? J’ai tourné le film l’été dernier. J’ai le souvenir d’un tournage assez épuisant et fatigant parce qu’en fait, si on regarde bien le film, comme on doit jouer plusieurs fois les mêmes situations, on passait parfois une journée entière à faire une sortie de lit. En effet, le principe du film, c’est quand même l’histoire d’un mec qui, du jour au lendemain, voit sa vie s’améliorer. Il fallait donc répéter les situations et c’était assez emmerdant à faire. Par exemple, la scène de la machine à café, j’en ai fait énormément de versions : la version où elle marche, la version ou elle ne marche pas… La difficulté, c’était qu’il fallait continuer à évoluer avec le personnage. Donc c’était gai à jouer mais c’était compliqué.


Yann Moix dit avoir écrit « Podium » pour vous à la virgule près. On a un peu le sentiment que Philippe Le Guay a fait de même avec « Du jour au lendemain »…


B.P. Oui, c’est vrai, mais je sais pourquoi. En fait, il y a un point commun avec Yann Moix. Il y a un scénariste sur le film de Le Guay qui est le même scénariste que le scénariste de « Podium », bien que Yann ait travaillé avec ce scénariste au départ sur « Podium » pour finalement travailler tout seul. Mais la base est faite par Dazat (NDA : Olivier Dazat, coscénariste des films « Podium » et « Du jour au lendemain »). Par contre après, quand j’ai fait le film de Le Guay, c’est le scénariste qui m’a proposé le scénario et ensuite, il m’a présenté le réalisateur. Donc j’ai d’abord lu une première version qui était, on va dire, une bonne première version parce qu’en général, il y a énormément de versions pour un scénario, mais qui n’était absolument pas aboutie. Après ça, j’ai rencontré le réalisateur et le scénariste, qui me connaît excessivement bien. J’ai fait plusieurs films avec lui et il a tendance, on va dire, entre guillemets à savoir à peu près les films qui vont me convenir ou moins me convenir. Oui, c’est marrant que vous ayez dit ça, c’est curieux oui…


Êtes-vous d’accord si je vous dis que votre interprétation de Berthier est par moments Jim Carreyienne ?


B.P. On me l’a dit, oui, pour plusieurs raisons, bien qu’il fasse plus de grimaces que moi ! Mais cette comparaison est surtout due au type de sujet. C’est-à-dire que c’est un sujet qui paraît complètement irréaliste parce Jim Carrey fait beaucoup de films qui tiennent en une idée.


Donc par exemple, si on prend le nôtre ici, le film tient en une idée : « Et qu’est-ce qui, se passerait si du jour au lendemain, votre vie allait mieux ? ». C’est un peu ça… C’est-à-dire un type qui du jour au lendemain voit sa vie basculer. C’est typiquement le genre de comédie à l’américaine. D’ailleurs, ils ont fait l’affiche comme ça si vous regardez bien. On me l’a dit pour ça parce qu’ils m’ont dit : « on veut une affiche qui ressemble aux affiches avec Jim Carrey, c’est carré… ». Carré, c’est le cas de le dire. C’est marrant, vous êtes pertinent !


Le film nous amène à nous pencher sur notre recherche du bonheur. François Berthier dit que « le bonheur, c’est une décision qu’on prend ». Vous le rejoignez là-dessus ?


B.P. Oui, sur la quête frénétique du bonheur des gens ! Là-dessus, je ne suis pas d’accord, non. Moi, je ne suis pas d’accord avec les idées du film. Je trouve que le film est drôle. Mais je ne partage pas la vision du réalisateur.
C’était ça qui rendait le film intéressant. C’est de se dire que je comprends une partie de ce qu’il dit ; après, chacun a une vision du bonheur. C’est un sujet universel. Je ne crois pas que ce soit aussi simple de dire « Le bonheur, c’est une décision qu’on prend ». Je pense que c’est plus complexe. Il y a des gens qui naissent du mauvais côté de la barrière et je ne pense pas qu’ils aient pris la décision de vivre de ce côté-là. Je pense donc que c’est plus complexe, mais c’est un truc qui se défend. Chaque fois que les gens me parlent de ce film, le discours s’oriente assez souvent sur le bonheur parce que le bonheur, comme on dit, on le reconnaît au bruit qu’il fait quand la porte se referme. Quand il est parti. Quand on l’a perdu. C’est quelque chose de philosophique. On ne sait pas ce qu’est le bonheur. Est-ce qu’il est avant ? Est-ce qu’il est après ? Est-ce qu’il est pendant ? Hier, je regardais un film qui s’appelle « Contrôle », dans lequel une bonne-femme : disait « Le bonheur, je regarde un moment à gauche, dans ce qu’il s’est passé ; parfois je regarde à droite, dans ce qui est à venir et en fait je finis par loucher. » En fait, il vaut mieux regarder au milieu. Mais c’est la difficulté hein… Mais c’est ce qui faisait aussi l’intérêt du film, c’est de savoir que chacun peut réfléchir à comment il ou elle se positionne. François Berthier, dans le film, c’est quelqu’un qui a peur du bonheur en fait. Mais les gens n’ont pas peur du bonheur. D’ailleurs, on est plutôt dans une période où les gens font une quête frénétique du bonheur, cherchent à tout prix. Et à force de toujours le chercher, on finit par ne jamais être dedans parce qu’on cherche sans cesse. Alors que parfois, il est devant nous et on ne le voit pas.


François Berthier se considère mi-Lendl mi-McEnroe... Et vous, fifty-fifty aussi ?


B.P. Lui, il ne se considère pas mi-Lendl mi Mc-Enroe, c’est son copain qui dit qu’il faut qu’il soit Lendl… Oui, c’est juste, il dit « fifty-fifty », mais c’est parce qu’il ne sait pas quoi répondre. Mais c’est vrai, c’est tout à fait ça ! À mon avis, il est plutôt du côté de celui qui préférera ne pas prendre de cours de tennis, de peur d’avoir l’air ridicule. Parce que c’est vraiment ça… François Berthier, il a peur de tout. Quand il dit à un moment, au début du film, « le monde m’agresse », c’est un dépressif quoi quelque part. C’est quelqu’un qui dit : « j’ai rien demandé ». Donc le sujet, il est drôle parce que c’est quelqu’un qui dit « j’ai rien demandé et on m’offre le bonheur et après je ne suis pas capable de vivre avec ». Donc quand il dit « fifty-fifty » pour en revenir à votre question, c’est encore une fois quelqu’un qui aurait préféré qu’on ne lui pose pas la question. Parce que dès que tu dois te situer, tu es obligé de t’engager. Dès que tu t’engages, tu as plus de risques d’être malheureux. En fait, c’est quelqu’un qui ne veut pas s’engager. Donc tu préfères dire « ne me donnez pas le choix, c’est plus simple ».

Depuis « Le boulet », d’aucuns vous considèrent comme un acteur « bankable ».
Dans « Du jour au lendemain », vous portez à bien des égards le film du début à la fin. Acceptez-vous cette étiquette d’acteur « bankable » et si oui, estimez-vous recevoir davantage de scénarios intéressants depuis « Le boulet » ?


B.P. Non, ce n’est pas depuis « Le boulet ». Alors, l’acteur « bankable », ça ne veut rien dire. Là, je viens de voir que dans « Le Figaro », ils viennent de faire paraître les acteurs qui demandent beaucoup d’argent et tout ça et j’ai expliqué que Depardieu n’était plus crédible avec le prix qu’il demandait. Il vaut toujours mieux ne pas être dans le truc du Figaro, quand ils donnent les caprices des acteurs ! Mais ça ne veut rien dire être « bankable », absolument rien. Parce qu’en fait, c’est paradoxal ce que je viens de dire, mais ce n’est pas l’acteur qui détermine si le film va marcher, c’est le goût du public. Vous avez des cas de figure extrêmement rares mais ils sont annotés, c’est-à-dire qu’il faut attendre 25 ans. Vous avez « Les bronzés ». Là, c’est sûr, c’est « bankable ». Mais ce n’est sûr que c’est « bankable » que par rapport à l’envie du public. Vous pouvez être l’acteur que le public adore et tout, s’il n’a pas envie de voir ce type de film maintenant, ni ce type d’histoire, vous l’avez dans le cul (sic). Ce n’est pas l’acteur qui est « bankable », c’est le rapport que le public a avec l’acteur mais ça, ce n’est pas vous qui le déterminez. Mais même le public peut vous adorer et vous dire « vous avez très bien marché dans " Podium " » et ne pas avoir envie de vous voir après en François Berthier. C’est justement parce qu’il y a des inconnus que le cinéma continue à exister comme ça. Sinon ce serait horrible, on saurait exactement les gens qui marchent et les gens qui ne marchent pas et on ne laisserait pas de chance à ceux qui n’ont pas encore été découverts.


Vous venez de tournez « Cow boy » de votre ami Benoît Mariage ? Hormis « Astérix et les jeux olympiques », quels sont vos projets et où en est votre envie de passer à la réalisation avec « Les inutiles » ?


B.P. Alors là, je suis un peu à la traîne. Normalement, je devais sortir le film de Nicole Garcia (NDA : « Selon Charlie ») avant celui-ci parce que je l’ai tourné avant mais ils veulent le sortir plus tard. Après, j’ai fait le film de Le Guay, puis celui de Benoît Mariage, que je vais voir demain (NDA : le 21 février). Je vais enchaîner sur « Astérix » au moins de juin. C’est un tournage très long parce que j’ai un rôle assez important, celui du méchant. Et juste après, j’enchaîne encore un autre film, qui s’appelle « Les deux mondes », une comédie assez drôle et j’en ai encore un troisième pour l’été prochain donc j’ai un peu arrêté. Et normalement comme vous dites, je devrais me mettre à l’écriture mais le problème, c’est que je déménage. Je reste en Belgique et dans le Namurois et suis en train de faire des travaux. Donc là où je devrais être en train d’écrire, je suis en train de me taper des travaux ; je retape une maison. Ca, c’est du concret.



Quand ces lignes seront publiées, la cérémonie des Césars aura déjà livré son verdict. De quel œil voyez-vous votre deuxième nomination au César du meilleur acteur pour votre prestation dans le film d’Anne Fontaine ?


BP. Déjà, je peux vous le dire à l’avance, je ne l’aurai pas, parce que je parierais sur Romain Duris. Pour « Podium », j’y suis allé en me disant que j’avais une chance parce que je continue de dire que la comédie est assez difficile à faire et que j’avais vraiment mouillé le maillot. J’y suis allé en me disant que j’avais une chance et beaucoup de gens me disaient que j’avais une chance. C’est ce que les gens disent hein, ce que vous entendez qui compte. C’est des trucs d’odeurs quoi. Quand je dis que je le sais déjà à l’avance, on ne connaît pas les résultats à l’avance hein, je rassure tout le monde. Mais c’est une sorte de feeling. Autant j’y suis allé avec « Podium » en ayant déjà commencé à penser à un discours. Ici, je dis la vérité, vraiment, je meurs si je mens, j’y vais en sachant que j’ai perdu. Mais je m’en fous, je suis nommé et pour moi, c’était vraiment un cadeau parce que pour ce film-là, ce n’était pas évident. Pour « Entre ses mains », je n’aurais jamais pensé que les gens allaient me nommer pour ce rôle-là. Ca m’a tellement fait peur.



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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 13:55

En outre, votre partenaire dans ce film, Isabelle Carré est elle aussi nommé au César de la meilleure actrice, tout comme Anne Consigny, qui joue votre femme dans « Du jour au lendemain »…


B.P. Oui, et qu’on soit nommé ensemble, c’est bien. C’est marrant. J’ai du cul hein ! Ca a été dur pour moi de voter parce qu’il y avait Anne Consigny avec qui je venais de faire ce film et avec qui je m’entends vraiment super bien.


Il y a justement une certaine ressemblance entre ces deux actrices…


B.P. Oui, on me colle souvent avec des femmes discrètes. Donc dans les nominations il y avait Isabelle, Anne et il y avait Nathalie Baye que j’adore parce que j’adore ce qu’elle a fait dans « Le petit lieutenant » donc il a fallu que je vote. (NDA : Isabelle Huppert et Valérie Lemercier étaient également nominées au César de la meilleur actrice, pour leur interprétation dans « Gabrielle » et « Palais royal ! » respectivement) et ça, c’était dur. J’ai eu du mal pour le vote de la meilleure actrice.


Vous jouez fréquemment des rôles de loosers, de personnages qui ont, comme vous dites, des failles. Berthier passe quelque part du statut de looser à celui de winner. Vous propose-t-on parfois des rôles de winners et si oui, pourquoi avoir refusé jusqu’ici de les interpréter ?


B.P. D’abord, je trouve que les personnages de winners sont extrêmement emmerdants. En général, s’il y a un mec qui gagne du début à la fin, ça te fait chier. Alors soit, c’est quelqu’un qui gagne parce qu’il perdait au début. À ce moment-là, c’est un looser qui gagne et il y a une justice. Mais les gagnants… D’abord, je ne crois pas que je serais très crédible parce que je n’y croirais pas moi-même. Je ne crois pas aux gens qui gagnent tout le temps et je les trouve assez emmerdants. Je trouve que les personnages qui réussissent ont quelque chose d’assez fatigant en soi. Il y a une phrase très belle d’Orson Welles qui dit « Le cinéma ne s’intéresse pas aux trains qui arrivent à l’heure. » C’est un peu ça quoi. On aime bien les personnages qui n’arriveront pas à l’heure et qui ne sont pas du côté de ce qu’on définira « gagnant » ou « perdant ». C’est pour ça que je n’aime pas le mot « looser ». Parce qu’en fait, ils nous ressemblent davantage et j’ai plus de vécu dans le côté « failles ». Je trouve ça plus intéressant et enrichissant à réfléchir parce qu’ici, ce qui est intéressant dans le film, c’est justement de se dire qu’il passe par cinq étapes. C’est pas un looser, c’est un gentil qui n’a pas de bol. Quand on regarde bien toutes les choses qui lui arrivent dans la vie, ça arrive à tout le monde dans la vie donc on ne peut pas dire que les gens sont des loosers. Son sac poubelle s’ouvre au moment où il est devant l’ascenseur. Les gens l’insultent, ne lui disent pas bonjour quand il dit bonjour. Il pleut quand il sort du métro, son patron t’engueule alors qu’il a essayé de bien faire. Bon, c’est pas vraiment un looser. C’est un mec à qui on donne l’occasion de contrôler sa vie. Et parfois, on n’en a pas envie. D’ailleurs, c’est ce qu’il dit dans le film. Pour être plus global par rapport à ta question, j’ai toujours aimé les personnages qui nous ressemblent. Parce que souvent, on me rétorque la question en me disant que j’ai réussi plein de choses mais je ne suis pas d’accord avec ça, les choses n’étant pas aussi manichéennes. On a l’impression qu’on réussit une chose et puis on échoue sur un autre truc. Ca dépend où on met ses ambitions en fait. Selon les ambitions et l’orgueil que l’on a… ou les rêves que l’on a en fait… Parce que très souvent, les gens se trompent sur ce que l’on envisage vraiment dans la vie. On se fait une idée ou on montre une image différente… On n’ose pas dire ce dont on a vraiment besoin en fait parce qu’on a tellement peur que cela s’en aille. On ne peut pas résumer sa vie uniquement au travail. Bien sûr, je pense que le rapport amoureux passe avant tout. D’ailleurs, c’est très important dans le film de Philippe [Le Guay]. Le rapport amoureux est très important : avec qui on partage sa vie… François Berthier, il est malheureux parce qu’en fait sa femme le quitte, si on y réfléchit. Là, il vit seul dans un appart, il bouffe sa pizza tout seul… S’il était heureux avec sa femme, tout se passerait bien. Parfois, on se dit qu’il nous manque si peu de choses pour être heureux, mais on n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Donc je préfère jouer ces mecs qui cherchent que ces mecs qui ont trouvé.

Pourquoi avoir refusé de jouer dans le premier « Astérix » (NDA : il avait décliné la proposition d’interpréter le personnage de Lucius Detritus, finalement attribué à Roberto Benigni) et accepté de tourner dans les troisièmes aventures des personnages de Goscinny et Uderzo, « Astérix aux jeux olympiques » ?


B.P. Il y a deux raisons. Je trouve que le scénario du troisième est beaucoup plus drôle que le premier. Personnellement, je n’avais pas trop aimé le scénario du premier. Et deuxièmement, je sortais du film de Benoît Mariage (NDA : « Les convoyeurs attendent ») quand on m’a proposé « Astérix ». Il y a des films qui sont plus proches de vos préoccupations dans l’instant où vous les vivez. Au moment où j’ai fait le film de Benoît Mariage, c’était un film très important pour moi parce que ça parlait d’un milieu social qui était le mien, ça parlait d’un papa, quelque chose de très important dans ma vie. Quand Berry m’a proposé « Astérix », c’est ce que je lui ai dit. Je n’avais pas envie de faire ce film-là. Je n’arrivais pas à passer à autre chose. J’avais envie de rester dans cette atmosphère. D’ailleurs, j’ai mis beaucoup de temps à tourner un autre film après « Les convoyeurs attendent ». J’ai fait « Les portes de la gloire » après parce que c’était un scénario que j’avais écrit, qui était plus proche de quelque chose qui me touchait, des gens qui ont du mal… Il y a des films que vous n’avez pas envie de faire. Il faudrait plus me demander pourquoi j’ai accepté « Le boulet ». J’avais envie de faire ce genre de film-là à ce moment-là. J’étais prêt à faire des films plus légers. Mais après « Les convoyeurs », j’étais complètement dans des films plus dramatiques et le problème, c’est qu’on ne m’a pas proposé de films dramatiques. On m’a proposé « Le vélo », mais je l’ai co-écrit. « Les portes », je l’ai co-écrit aussi. C’est simplement à partir d’« Entre ses mains » que maintenant je commence à recevoir des rôles plus dramatiques. Comme le film de Nicole [Garcia], qui est plus dramatique, et où on me fait plus confiance en se disant que je suis davantage capable d’interpréter des personnages plus dramatiques. Comme le film de Benoît, celui que je viens de faire – « Cow boy » - qui est beaucoup plus dramatique. Il sera drôle mais ce sera un drame, c’est l’histoire d’un homme qui tombe. Mais c’est ma maturité aussi qui me permet de jouer ce genre de rôles. Je suis plus vieux. J’ai 41 ans. C’est le temps que moi je capte l’instant et j’ai tellement eu peur du ridicule…



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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 13:58

Mais tout le monde a peur du ridicule…


B.P. Tout le monde, c’est vrai. Mais on n’ose pas le dire en fait. Mais quand j’ai fait « Entre ses mains », j’avais une telle peur d’avoir l’air con. Donc j’apprends en fait. C’est pourquoi j’ai accepté de tourner dans cet « Astérix » parce que je suis content de ce que j’ai fait dans le film de Nicole. Et même pour « Du jour au lendemain », il y avait des séquences, si je n’avais pas fait le film de Nicole Garcia ni le film de Benoît - parce que c’est Benoît qui m’a appris à dire qu’on peut pleurer à l’image, moi j’aurais jamais osé – et bien je n’aurais jamais osé faire certaines scènes dans le film de Philippe Le Guay parce qu’il y a des trucs où tu te dis « mais moi, je ne fais pas ça ; ça ne m’intéresse pas… » Je suis très pudique pour certains trucs. Il y a des choses qui me bloquaient, le fait de dire certaines choses… C’est moins vrai aujourd’hui. Je pense que tous les acteurs te diront pareil : ils apprennent. Et c’est comme ça qu’on apprend.


Selon moi, vous n’êtes jamais meilleur que dans ce que vous écrivez. Je pense à « C’est arrivé près de chez vous » dans une certaine mesure mais surtout à « Jamais au grand jamais », aux « Carnets de Monsieur Manatane » et au film « Le vélo de Ghislain Lambert »…


B.P. Ah oui ! C’est gentil, vous connaissez bien ce que j’ai fait. En réalité, j’ai écrit « Les portes de la gloire » avec le même mec avec qui j’ai écrit « Jamais au grand jamais » et « Les carnets de Monsieur Manatane ». Je comprends ce que vous voulez dire mais c’est une question de temps, c’est une question de disponibilité. Je suis d’accord avec ce que vous dites. En même temps, je garde l’énergie d’écrire pour moi. « Les inutiles », ça fait maintenant trois ans que je m’y suis mis.


Ca avance lentement donc mais ça aboutira malgré tout bel et bien sur quelque chose de concret alors ?


B.P. Oui. Et en plus, plus tu grandis avec les films, plus tu vois les choses que tu ne veux plus faire ou pas faire. Je pense que je suis dans une tranche d’âge où il faut chercher beaucoup. J’ai eu une grande discussion il y a deux jours (NDA : le 18 février) avec Bacri et Lindon (NDA : ils figurent, à l’instar de Benoît Poelvoorde, au casting de « Selon Charlie », dont la sortie sur nos écrans est prévue pour le 23 août) - vous verrez ça dans « Première » - où on n’est pas du tout d’accord sur la manière dont on envisage les rôles. Moi, je suis dans une période de ma vie où je me dis que j’ai envie d’en faire beaucoup pour en apprendre beaucoup sur moi. Eux ne sont pas d’accord avec moi sur ce point. Ils disent qu’il faut sélectionner. Il faut arrêter de sacraliser ! Ensuite, le rapport au public joue un rôle important. Si le public ne veut plus te voir, il ne veut plus te voir. Moi, j’essaie d’entretenir avec les gens qui vont me voir un rapport presque de camaraderie. Je leur demande de me dire si c’est bien ou pas bien. Je cherche quoi… Je n’ai jamais dit que j’avais des réponses en fait. Je cherche et j’essaie de bien faire. Quand j’écris pour moi… Il faut bien savoir que « Manatane » et tout ça, ce n’est qu’après que ça a eu du succès. Parce qu’au début, les gens pigeaient que dalle ! Faut bien admettre que quand on a commencé à écrire « Monsieur Manatane » - les deux premières années, on passait à la fin de « Nulle part ailleurs » - les gens ne pigeaient pas. Ils disaient : « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc de cons ? ». Et c’est parce qu’il y a eu internet… On a sorti une cassette vidéo. La première cassette vidéo de « Monsieur Manatane » qui est sortie, ça ne s’est pas du tout vendu. Je crois qu’on a du en vendre 1 000. Ca n’intéressait personne donc on s’est dit qu’il fallait se faire une raison ! Et ce n’est qu’après que les gens ont assimilé le truc. Canal ne voulait pas ressortir cette cassette et nous non plus en fait, on s’en foutait complètement ! Ce n’est que trois-quatre ans plus tard qu’ils m’ont appelé pour me dire qu’ils aimeraient bien ressortir « Monsieur Manatane » et faire l’intégrale. Je leur ai dit que je pensais sincèrement que ça n’intéresserait pas grand monde et donc que je m’en foutais de faire un DVD en plus. Je ne vais pas beaucoup sur le net et c’est un copain à moi qui m’a dit : « Mais t’es fou, va sur le net, ils se filent les trucs, ils les copient et tout ça. » Donc on est allé voir sur le net et c’est vrai qu’il y avait des aficionados. C’est vraiment le public qui a déterminé qu’il voulait voir « Manatane ». Donc en fait, je n’ai fait aucune promo pour « Manatane ». J’ai fait une seule télé. J’ai refusé de faire de la promo en disant que c’était pour les aficionados qu’on sortait le DVD et donc que je m’en foutais. Et on en a vendu 150 000 ou un truc comme ça, par rapport à 1 600 au départ. Mais ça reste un truc destiné aux spécialistes quoi, pour les purs ! Je veux dire qu’on a fait plus d’entrées avec des films qui paraissent pour d’autres beaucoup plus légers. Mais tu vois, « Le boulet » fait 3 600 000 entrées ; « Podium » fait 4 millions. Mais tu feras 500 000 avec « Les portes de la gloire ». Mais pour l’argent qu’il a coûté… « Les convoyeurs » rapportera plus d’argent que « Le boulet » par exemple. Mais il faut se situer dans les choses… C’est-à-dire que si jamais je propose « Monsieur Manatane » au cinéma, mais t’as zéro hein ! Les gens vont dire qu’ils ne comprennent pas, qu’ils ne voient pas très bien où on veut en venir. Tu ne pourras pas faire du prime time avec « Monsieur Manatane ».


Vous êtes sûr ?


B.P. Maintenant, d’accord. Mais il a fallu attendre cinq ans que le public des aficionados dise qu’il voulait avoir « Monsieur Manatane » en DVD. Mais je connais plein de gens qui ne comprennent pas « Monsieur Manatane ». Ma mère, par exemple. Elle va adorer un Philippe Le Guay, je sais qu’elle va adorer ce film-là. Mais elle ne comprend pas très bien « Monsieur Manatane ». Enfin, je veux dire, un mec qui bouffe sa merde… un mec qui encule les enfants (sic)… Elle ne comprend pas super bien, ça ne la fait pas rigoler quoi. Le viking qui arrive avec des cornes… Elle ne comprend pas… Quelqu’un m’avait dit cette phrase magnifique concernant « Monsieur Manatane » : « Ca doit être plus gai à faire qu’à regarder ». Moi, je respecte ça. Mais c’est très compliqué de se positionner par rapport à des trucs comme ça.


Un grand merci à l’Institut libre Marie Haps et en particulier à Bernard Blancke et Nicolas Hanse.




Bons films !
Jean-Phi
jeanphi111@yahoo.com


BEL ARTICLE JE ME SUIS PERMISE merci53 BENGI 102 flower


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Le message laissé par Benoît Poelvoorde dans le livre d'or de la rubrique " Cinéma par Jean-Phi ".
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptySam 13 Jan 2007 - 14:19

QUELQUES SITES.................... Arrow Arrow




http://www.humanite.fr/journal/1999-09-15/1999-09-15-296012

http://www.infos-dieppoises.fr/Archives2005/CinemaNeuville.htm
http://naro.chez.tiscali.fr/poelvoorde.htm
www.benoit-cinema.fr.st
http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/magazine/cinema/041103.shtml
http://www.cbo-boxoffice.com/page000.php3?Xnumitem=110&inc=ficheact.php3&aid=2581
http://www.levif.be/CMArticles/ShowArticle.asp?articleID=931&sectionID=10
http://www.expatriation.com/Correspondants/Pays/Belgique/20.cfm
http://tomawack99.free.fr/cestarrive.htm

http://www.largeur.com/expArt.asp?artID=1523
http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=582

http://www.festival-cannes.fr/films/fiche_film.php?langue=6001&id_film=4359864


http://www.biosstars.com/b/benoitpoelvoorde.htm

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Diddlbonnelecturekg7 flower Wink flower Wink flower Wink


Dernière édition par le Lun 15 Jan 2007 - 11:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 14 Jan 2007 - 18:37

JE PENSE TRISTEMENT
QUE JE COMMENCE A RADOTER AVEC L'AGE
JE VAIS PLACER CE QUI SUIT
UNE FOIS FAIT CA SORT DU PC PROMIS lol!
PITIE A GENOUX sorry
J'Y VAIS 05
MERCI POUR VOTRE INDULGENCE paint




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SUR LE TOURNAGE D'ASTERIX ETE 2006 ALICANTE
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 14 Jan 2007 - 20:08

RE QUELQUES SITES A VISITER
QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 11
TIENS..........CA RESSEMBLE A MON RANGEMENT lol!

Arrow Arrow Arrow Arrow Arrow

http://www.6nema.com/Boulet/critic_Boulet.htm


http://www.imdb.com/name/nm0688143/

http://www.dhnet.be/dhculture/article.phtml?id=144852

http://www.dhnet.be/dhculture/article.phtml?id=145372

http://www.dhnet.be/dhculture/article.phtml?id=144851

flower flower Wink Wink flower flower Arrow Arrow


Dernière édition par le Dim 14 Jan 2007 - 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 14 Jan 2007 - 20:26

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... Faitrestepetitbenclarinqm8
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 14 Jan 2007 - 20:38

ENTRE SES MAINS

Isabelle Carré : la fille d'à côté

Marc-André Lussier

La Presse

Paris


Dans Entre ses mains, le nouveau «thriller intime» d'Anne Fontaine, Isabelle Carré incarne une jeune femme dont personne ne se méfie. De la même manière, la discrétion de l'actrice est telle qu'il aura fallu du temps pour que la réalisatrice la remarque enfin...

Dans la vie, Isabelle Carré a tout de la fille bien, chaleureuse, discrète. Elle fait visiblement partie de ces êtres qui traversent la vie sans trop se faire remarquer. Rien ne transparaît en tout cas du caractère névrotique qu'on prête volontiers aux acteurs. Non. Dans la vie, Isabelle Carré semble plutôt être un modèle d'équilibre.

Il se trouve pourtant que cette jeune femme au regard pétillant, qui laisse deviner de jolies fossettes dès qu'elle esquisse un sourire (ce qui arrive souvent), est l'une des actrices les plus en vue du moment. Théâtre et cinéma font bon ménage dans sa vie. Et la vie le lui rend bien. Elle a déjà deux Molière à son actif (les trophées remis dans le milieu théâtral parisien), de même qu'un César de la meilleure actrice (grâce à sa prestation dans Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman). Isabelle Carré reçoit ainsi les meilleures propositions et suscite l'intérêt des plus grands metteurs en scène. Au cours des prochaines semaines, les cinéphiles québécois la verront dans pas moins de trois films: Entre ses mains d'Anne Fontaine (sortie le 10 février), L'Avion de Cédric Kahn (sortie le 24 février), et Holy Lola de Bertrand Tavernier (sortie le 31 mars).


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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyMar 16 Jan 2007 - 12:38

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 1km0





culture

Benoît Poelvoorde sur canapé

C’est terrassant, la promo. Pourtant, on sent bien que Benoît Poelvoorde, très sollicité, va jouer le jeu. Posé au bord d’un canapé dont le velours écarlate pourrait bien l’aspirer dans ses profondeurs s’il n’y prenait garde, il concentre son attention pour répondre tant que faire se peut à des questions sûrement remises cent fois sur la table depuis que se prépare la sortie du film d’Anne Fontaine dont il est le principal personnage masculin. Trouble sujet. S’il sait soigner une lionne au scalpel, le Laurent Kessler qu’interprète Benoît Poelvoorde se tient dans des contours autrement moins tranchés. Sombre séducteur, ce qu’il exhale est plus proche de la tubéreuse que des roses du podium ou des herbes du maquis que foulaient les Randonneurs. Mais un acteur est un acteur et Benoît Poelvoorde connaît l’étendue du propos.

On vous dit beaucoup à contre-emploi concernant le personnage de Laurent Kessler. Cela voudrait dire qu’un acteur « comique » est dépourvu d’intériorité ?

Benoît Poelvoorde. Bien sûr, je ne le crois pas. J’ai le sentiment d’une continuité avec ce que j’ai déjà fait. Simplement, cette fois, on m’a permis d’aller jusqu’au bout. Je l’ai pourtant fait de la même manière. Contre-emploi est une sorte de terme romantique peut-être plus facile à assimiler. Je suis convaincu qu’on ne rit que des drames. Après, tout est dans la façon de les voir, de les filmer. J’ai eu des réticences à jouer ce rôle, non parce qu’il est sombre mais qu’il s’agit d’un rôle d’amoureux et que cela m’intimide. Mais, au fond, c’est comme faire l’amour. Il faut passer la première fois. Je le dis dans une réplique du film : « Je n’ai pas un physique de jeune premier. » Alors j’ai eu peur du ridicule, peur de me prendre un râteau. D’habitude, à la lecture d’un scénario, je consulte ma femme et mon agent. Là, j’ai interrogé tous mes amis.

Avez-vous préparé ce personnage ?

Benoît Poelvoorde. Je ne prépare jamais mes personnages. Tout passe par mon corps. Sur les plateaux on m’appelle Olga l’Autruche tellement je ne veux rien voir et rien entendre. Je déconne sans arrêt pour me préserver des indications. Il fallait tout de même établir une sorte de « carte d’identité » du personnage, ce qui a entraîné de longues discussions avec Anne Fontaine au cours desquelles nous n’étions pas toujours d’accord. Pour moi, Laurent est un homme blessé, mutilé, un enfant qui refuse la sexualité mais aussi un homme dont le romantisme me touche. De manière générale, je ne compose pas. Si on fait cinq prises, je me place cinq fois dans la peau du personnage. Il s’agit d’entrer dans un état émotionnel intense, proche de la transe. Ceci dit, j’ai fait la même chose pour le Boulet. Je ne dis pas que je joue bien. J’y crois. Heureusement, Isabelle Carré procède de la même façon. Elle a une luminosité, une pureté incroyable et une grande timidité. Anne Fontaine ne voulait pas que nous nous rencontrions avant le tournage. Elle sait comment la rencontre de deux timidités peut tout annuler. Pour ménager l’émoi né de ces états émotionnels, nous avons tourné le film dans l’ordre chronologique. Je crois que, pour être acteur, il faut une bonne dose d’immaturité émotionnelle.

Et maintenant ?

Benoît Poelvoorde. Un changement s’est forcément produit. À la fin du tournage, j’ai d’abord été soulagé : pour la première fois, je n’ai rien vérifié en chemin. Et puis la trouille, ça bouffe. Première fois que je jouais un amoureux, que je me retrouvais dans un tête-à-tête, que je tournais avec une femme. Je m’accrochais à sa maîtrise. Elle m’a donné confiance en moi, j’ai évacué des peurs et je pourrai certainement livrer bien plus facilement mes émotions à l’écran. À moins que je ne reprenne l’écriture d’un film que j’ai envie de réaliser sur le droit à la paresse, une sorte d’apologie de l’ennui, de l’oisiveté mélancolique qui ouvre la réflexion. Il faudrait proclamer que le travail est un droit, pas une obligation. Je ferai la promo chez moi, en continuant à vivre ou peut-être depuis mon lit. On viendra me visiter. Il sera même possible que je m’endorme...

Entretien réalisé par Dominique Widemann
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyDim 21 Jan 2007 - 14:52

merci pour ces articles bravo
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MessageSujet: Re: QUAND BENGI FAIT LE MENAGE....................   QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... EmptyMar 30 Jan 2007 - 22:00

QUAND BENGI FAIT LE MENAGE.................... 41452792hx5

A COEUR OUVERT

Il joue un vétérinaire psychopathe dans

Entre ses mains d'Anne Fontaine mais se

défend de faire du contre-emploi.

Benoît Poelvoorde se révèle du bout

des lèvres dans une interview où il aborde

tous les sujets qui lui plaisent.

Tu viens de jouer un personnage loin de toi et tu avoues que tu n'as plus envie de ça.

Ce n'est pas ma tasse de thé et je ne vais pas aller vers quelque chose sous prétexte que c'est plus honorable. Mais je suis fier de l'avoir fait même si ça a été difficile pour moi.

Jouer dans la réserve et faire pleurer, c'est un contre-emploi pour toi ?

Faire rire, c'est la même émotion que faire pleurer, c'est la continuité de quelque chose et c'est aussi difficile. D'ailleurs, tu ne ris que des choses qui te font pleurer. Je ne crois pas au mythe de l'acteur qui fait du contre-emploi, qui va plus loin. J'aime profondément la comédie, j'ai une nature extravertie et comique. Je serais con de m'en priver, ça ne m'empêche pas de faire des choses plus graves et dramatiques, mais ce serait idiot d'aller contre ma nature. On peut s'amuser et faire des rôles de comique mais ce n'est pas pour ça qu'on est un demeuré profond sans ouverture d'esprit sur d'autres choses.

Tu peux être un gars super sérieux, ému aux larmes par un article sur le deuil comme tu peux balancer sur les coiffeurs pour stars.

C'est ce que ma femme me reproche, je suis brut de brut ! Je n'ai pas grand-chose à cacher. On est dans un système qui fait que les rapports doivent être rapides et souvent raccourcis de sens. J'ai la chance de pouvoir m'exprimer ici en comité de rédaction et alors, vous vous dites « tiens, c'est marrant, il s'intéresse à ceci ou cela et on ne l'aurait pas cru ». On est victime de la compression du sens et du discours et donc on n'a qu'une image de la personne.

Tu as l'impression d'avoir beaucoup changé ?

J'ai changé sûrement, y compris dans le mauvais sens. Je suis moins patient vis-à-vis de certaines choses. Avant j'aurais été beaucoup plus gentil. Aujourd'hui, si je n'ai pas envie de faire un truc, je ne le fais pas. Je suis moins bonne poire qu'avant mais ce n'est pas négatif. J'ai 40 ans, je me sens proche de la fin. Je n'ai qu'une vie et je n'ai pas envie de perdre mon temps. Je ne m'emmerde plus dans les trucs de conventions et de politesse ! (sourire) Tu peux rester courtois, sans pour autant annihiler ta personnalité. Il y a trop de gens qui font des efforts qui n'en valent pas la peine et qui leur font du tort parce qu'ils finiront par admettre qu'ils ont perdu du temps.

Si tu pouvais enfin avouer un mensonge, ce serait quoi ?

Non, j'en serais incapable, je ne suis qu'un unique mensonge ! On ne connaît pas la vérité. Il ne faut surtout pas la confondre avec la réalité. À mon avis, on se ment toujours, même à soi-même, donc avouer un mensonge, ce serait faire preuve de fausse modestie. Dire que je dis la vérité, ce serait mentir et avouer un mensonge, alors, ce serait de dire que je dis la vérité !

Si tu dois choisir entre conduire et faire une thérapie, tu choisis quoi ?

Sans hésiter je prends la voiture, non pas pour l'importance de la voiture mais je crois que conduire et se déplacer est une des choses les plus équilibrantes pour l'homme que je suis. Quand je prends ma voiture, je réfléchis vraiment. J'ai l'impression de bouger, d'avancer. Le fait de me déplacer me fait réfléchir. Avec ou sans musique, j'écoute tout, je chante, je réfléchis. Tu as une nature assez speed, non ? Oui, c'est ma manière à moi de garder le cap, je ne m'appesantis pas. Je suis très nerveux, très énergique, il faut que ça bouge et que ça aille vite. Si tu peux avouer aujourd'hui quelque chose que tu penses mais qui est politiquement incorrect, ce serait quoi ? Je trouve qu'on devrait bombarder les entreprises pharmaceutiques et pas les gens qui n'ont rien fait ! Les directeurs de ses entreprises sont des chiens galeux qui ne respectent absolument pas la vie alors qu'ils sont censés nous aider à la conserver. Ce sont des monstres qui font exploser l'humanité par profit !

Si tu devais choisir un pote pour boire un coup, ce serait qui ?

Jacques Dutronc. Pourtant je ne le connais pas, on s'est croisé une seule fois, on a ri cinq minutes et ça m'a suffi pour sentir que c'est un mec avec lequel je sais que je m'amuserais bien. Il est cool et ne se tortille pas le cul pour chier droit ! Avec le succès, tu n'es pas devenu un enfant gâté ? Je l'ai toujours été, demande à ma femme, demande à ma maman. J'ai toujours eu ce que je voulais quand je le voulais, le succès n'a rien à voir là-dedans. Ce n'est pas défendable mais je l'admets. Et si j'ai été triste de ne rien recevoir aux César, c'est uniquement parce que j'ai eu l'impression d'avoir déçu les gens qui m'aimaient. Tu aimes le milieu littéraire.

Un écrivain dégage-t-il plus de séduction auprès des femmes qu'un acteur ?

Je lis beaucoup. J'ai toujours aimé le milieu littéraire. C'est dans ce milieu-là qu'on trouve le plus de mauvaise foi (sourire). Évidemment qu'un écrivain a plus de séduction qu'un acteur, c'est très romantique quel que soit ce qu'il écrit. C'est rassurant un écrivain, ça fixe les choses tandis que nous, les acteurs, nous sommes toujours dans le paraître, dans le superflu mais en même temps c'est ce qui nous donne notre grâce. Un écrivain laisse une trace et ça, c'est ce qui rassure une femme ! (sourire)
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