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 INTERVIEW NARCO

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MessageSujet: INTERVIEW NARCO   INTERVIEW NARCO EmptyDim 30 Avr 2006 - 15:31

Quand l'équipe de Narco est en promo à l'hotel Meurice, les murs des chambres tremblent de rire et il est probable que les clients de l'étage s'en souviennent encore... Écran Large a eu l'immense plaisir de passer un moment avec le meilleur comique francophone depuis quelques années, Benoît Poelvoorde. Karateka dans Narco, il nous parle de Van Damme avec émotion, du Petit Gregory (le cocktail culte de C'est arrivé près de chez vous) et de ses projets dans la partie audio de l'interview que vous retrouverez à la fin de l'article. En attendant, voici un extrait écrit pour vous mettre l'eau à la bouche, ainsi que le dessin qu'il nous a gentiment croqué en quelques minutes.


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Votre dernière conversation avec...

Gilles Lellouche et Tristan Aurouet, réalisateurs de Narco.
Pourquoi Gilles Lellouche n’est-il pas là aujourd’hui ? Parce qu’il a fait la fête trop tard hier ! Il vient de nous appeler et a osé nous lancer : « Ça va, ça se passe bien ? »

Guillaume Canet.
Nous avons parlé d’homosexualité. Il ne veut absolument pas coucher avec moi alors que je lui fais des avances depuis un an. Il ne veut rien entendre. Je lui dis pourtant qu’il est trop à cheval sur des vertus chrétiennes extrêmement embarrassantes qui l’handicapent. Je lui ai caressé l’oreille, il a été troublé et il est parti.

Vanessa Paradis.
La dernière fois que je l’ai vue, c’était pendant la promo d’Atomik Circus. Nous avons parlé de la télévision belge parce qu’elle a tourné deux mois en Belgique. Elle m’a dit qu’elle la trouvait assez pauvre. Oui, c’est vrai, je reconnais que notre paysage audiovisuel belge ne brille pas par sa diversité et son éclectisme. Je n’y suis jamais. Ce n’est pas que je ne veux pas y aller, on ne m’y invite pas !





Quentin Tarantino.
Alors, mon dernier sujet avec Quentin... Je l’ai piégé lors d’une solide cuite : il n’a pas reconnu la musique de la série Kung Fu. Tsui Hark était là, je leur ai sifflé l’air pendant dix minutes et ils n’ont pas reconnu. J’ai dit à Quentin : « Si je balance ça à la presse, tu es mort. Toi qui n’arrêtes pas de parler de ninjas et de trucs de sabre, tu n’es même pas foutu de reconnaître le Dieu vivant, David, qui était dans ton film ? » Ça, c’est un scoop. Comment je l’ai niqué l’Amerloque...

Noël Gaudin (l’entarteur).
Boudou ! Je l’ai eu au téléphone il n’y a pas très longtemps. Yann Moix, réalisateur de Podium, est en train de préparer un deuxième film qui s’inspire du plus mauvais réalisateur de tous les temps, qui est belge. Il s’appelle Jean-Jacques Rousseau et il est aussi l’un des réalisateurs les plus poétiques de l’histoire du cinéma. Boudou possède la collection entière de l’œuvre de Rousseau, donc je l’ai appelé pour qu’on organise une soirée ensemble afin que Yann voie de plus près le sidéral travail de Jean-Jacques. Je vous conseille de voir Cinéastes à tout prix, un film hommage à trois réalisateurs dont Rousseau. Il donne des interviews avec une cagoule pour ne pas qu’on lui vole son âme. J’interpréterai Jean-Jacques dans Palme d’or, le film que prépare Yann. Deuxième scoop !

Ta maman.
J’ai offert avec l’argent de Podium, enfin pas tout l’argent parce que j’en ai eu pas mal, une cuisine équipée à ma maman. Elle est partie vivre dans la maison de ma grand-mère à cinq cents mètres de chez moi à Namur, et notre dernière conversation concernait le choix du carrelage. Elle était comme une enfant avec cette cuisine, elle n’en a jamais eue d’équipée de toute sa vie. C’est là que je me suis rendu compte que j’étais blasé, parce que lorsque j’en ai eu une, je l’ai à peine regardée.




On adore dessiner chez nous, peut-être parce qu’on s’y ennuie davantage... J’ai beaucoup dessiné parce que je m’emmerdais à l’école.

Il y avait beaucoup de monsieur Manhattan dans Podium. J’ai créé ce personnage avec mon meilleur ami et je l’adore, même s’il est peut-être le plus odieux que j’ai interprété. J’aime les gens arrogants et prétentieux qui ne disent que des platitudes, je suis plus intéressé par les gens qui ont des défauts que les gens parfaits.

J’aimerais énormément jouer une espèce de prêtre, avec une longue barbichette. Chaque fois qu’il ouvrirait la bouche, ça serait pour dire une phrase pleine de bon sens, alors qu’il ne dit que des conneries. « Quand l’oiseau se pose, ses pattes sont toujours dirigées vers la vérité. Et s’il a chié, c’est que ça va mal. » Mais les réalisateurs manquent d’imagination, ils ne prennent que les Chinois pour ces rôles.

Autoportraits de Benoît Poelvoorde.
Propos recueillis par Patrick Antona et Didier Verdurand.


Benoît Poelvoorde en audio (avec l'accent, c'est tellement mieux !) :

Format : Quicktime
Durée : 8min 16s
Poids : 3,79 Mo

pour l'écouter c'est en bas de cette page
http://www.ecranlarge.com/interview-63.php
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https://benoitpoelvoorde.actifforum.com
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MessageSujet: Re: INTERVIEW NARCO   INTERVIEW NARCO EmptyVen 23 Fév 2007 - 22:16

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"Narco": Rencontre avec Benoît Poelvoorde...

Dans le premier film de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche, Benoît Poelvoorde incarne Lenny Bar, karatéka approximatif et meilleur ami de Gustave Klopp (Canet). Le comédien a répondu aux questions de CineMovies...


CineMovies: Qu'est-ce qui vous a fait accepter ce rôle ?

Benoît Poelvoorde : Le scénario ! Le scénario m'a tellement fait rire ! C'était frais, c'était joyeux, j'avais envie de voir les séquences. Dans les didascalies, il y avait des descriptions qui me faisaient rire comme un pendu, par exemple quand je dois frapper ma tête contre le puching-ball, il y avait une description de l'objet qui était fantastique ! Je me suis dit que pour écrire un truc pareil, ils devaient avoir un degré de lecture suffisant pour qu'on s'amuse et qu'on le fasse bien.

Avez-vous eu besoin de beaucoup d'entraînement ?

Rien du tout ! Que des Doliprane ! Toute la journée, j'ai mis ma gueule dans le puching-ball et on riait comme des idiots ! C'est tellement ridicule, de mettre ta tête là-dedans ! On a eu des grands moments de fous rires.

Et pour le karaté ?

On est quasi persuadé que Lenny n'a même pas sa licence pour enseigner ! Je ne me suis pas entraîné, d'une part parce que je n'avais pas le temps, j'ai dû arriver sur le film en quinze jours. Ils m'ont envoyé des cassettes de munchaku, des trucs de karaté, et m'ont demandé si je voulais m'entraîner un peu avec un cascadeur, mais non ! C'est un baltringue ! Il vaut mieux l'inventer, c'est de la poésie ! De toute façon, le cinéma, c'est de la fiction, tu peux faire ce que tu veux ! Cela dit, la Fédération française de karaté m'a envoyé un diplôme parce qu'ils ont vu et le film et qu'ils ont beaucoup rigolé. J'ai le diplôme du premier instructeur de cinéma de karaté ! Je suis fier, quand même !


Vous aviez quand même vu les films de Vandamme ?

Ah oui, j'ai vu pas mal de films de lui ! N'importe quel enfant les a vus et a joué au karateka dans la cour de l'école ! Je suis fan de ses films. Je ne peux pas regarder que ça, parce que c'est quand même de la distribution de coups. Mais je suis fan de tous les films où il y a un distributeur de baffes, parce que c'est à mes yeux l'incarnation du vrai cinéma, au sens où c'est la définition de la fiction. La fiction, c'est se dire qu'on est hors du réel : qui va aller chercher des noises à Jean-Claude Vandamme ? Et pourtant, dans ces films-là, il y a toujours un petit mec qui vient lui dire « Qu'est-ce que t'as dit, bonhomme ? » Et toi tu te dis qu'il va en prendre plein la gueule, et on continue à croire qu'il y a encore des gens assez cons pour aller chercher la bagarre avec des types comme ça, et ces films continuent à fonctionner. Donc c'est une vraie définition de la fiction pure.

Votre rencontre avec lui ?

C'était sur le tournage, mon premier jour. Je l'avais déjà interviewé pour le journal Première, mais il ne m'avait pas remis. C'était la scène du vigile et je suis rentré dans sa loge, habillé en vigile. Il ne m'a pas reconnu, il m'a zappé. Il a demandé où était Benoît Poelvoorde ! Mais j'adore cette séquence avec lui, parce qu'elle remet les pendules à l'heure. Et c'est très marrant de se retrouver en calebar à côté de lui !

Qu'auriez-vous envie de dire de lui ?

C'est un garçon bienveillant et très sensible. Il n'est pas dupe. Il sait très bien ce qu'on pense de lui. Les murmures médiatiques qui disent que c'est un imbécile… C'est un peu facile, de se moquer de lui. Il n'est pas idiot du tout. Il fait de la digression perpétuelle. En tout cas, lui, au moins, c'est un acteur qui se mouille. Il a le mérite de dire, de parler… C'est quelqu'un d'extrêmement généreux, si vous écoutez bien son discours. Il n'est pas un donneur de leçons ; il essaie d'expliquer… Mais il a du mal à rassembler ses idées. Je préfère mille fois quelqu'un comme lui, qui prend la parole et qui se vautre parfois, aux acteurs américains qui se réfugient dans un silence intelligent. Parce que si tu fermes ta putain de gueule, t'as cinquante pour cent de chances de paraître intelligent. Les Américains font ça très bien. Je préfère mille fois un mec comme Jean-Claude Vandamme qui prend le risque de parler, à quelqu'un qui ne dit rien. Pendant le tournage, il tremblait comme un petit garçon ; il avait un tel trac ! Il avait tellement le trac que moi, je ne l'ai pas eu ! C'était très attachant. Bien sûr, il a des défauts ; mais ce ne sont pas les défauts de Jean-Claude Vandamme, ce sont ceux des Américains. Il est un enfant avec des responsabilités d'adulte. Alors parfois tu te retrouves en face d'un petit garçon qui a peur, et parfois en face d'un mec qui commence à te dire « Il faut faire ça, parce que le cinéma, c'est ça, ça, ça… » Mais il est né dans le cinéma en Amérique, donc il a un rapport au cinéma et au vedettariat qui n'a rien à voir avec le nôtre ! Les acteurs, là-bas, sont perpétuellement dans une détermination de la réussite qui les isole d'une réalité qui leur fait mal.

Auriez-vous accepté de jouer le rôle de Gustave Klopp ?

Non, je n'aurais pas pu le faire parce que certains rôles inspirent moins que d'autres. De toute façon, ça aurait été une erreur de casting. Ça n'aurait pas été le même film. C'était plus périlleux de mettre Guillaume dans ce rôle, qui est assez mignon, qui a un visage assez vif, assez éclairé. Il rayonne beaucoup, Guillaume. C'était donc plus intéressant d'aller contre cette énergie. Il a pris du poids, il a un côté lymphatique, dans le film. Je ne crois pas aux rôles de composition. C'était plus intéressant d'aller prendre quelque chose chez Guillaume, qui est du côté du rêve et de la poésie.


Vous arrivez à rendre ce personnage sympathique, alors qu'au départ il est plutôt « couilles en avant » et que ça ne donne pas franchement envie de le connaître…

C'est tout à fait vrai. Il n'y a aucun cynisme par rapport au personnage. Il n'est pas jugé. Les personnages gagnent en épaisseur au fur et à mesure du film parce qu'ils sont dans du réel, dans des vrais problèmes d'hommes. Au départ, ils sont dans une espèce de schéma.

Autant le personnage de Guillaume sort du rêve, autant le vôtre s'y accroche…

Du moment qu'il reste avec sa conscience - Jean-Claude Vandamme est sa conscience -, il n'est pas seul. Parce que c'est quand même un personnage très seul. Il a ce chien avec qui tu ne sens aucune affinité ! Tu imagines très bien la suite du film, où il est seul dans la caravane avec ce clebs… De toute façon, si tu l'analyses, c'est un film qui révèle de grandes solitudes. Je ne suis pas partisan de la psychologie à quatre balles, mais ce qui ressort dans un film, c'est ce qui t'échappe. Je pense que les personnages sont extrêmement seuls, mais c'est révélateur d'une société, d'un siècle. On pourrait en faire quatre pages dans certains journaux, en disant « Oui, ces hommes sont à la recherche de quelque chose ; ils sont dans l'inachevé et l'inachevé les tient en vie… » Tu peux blablater tout ce que tu veux, que « c'est dans la maladie que se révèle sa conscience… », tout ça… Mais ce qui est vrai et qui se révèle dans l'image, au bout d'un moment, c'est quand même des endroits de solitude et, en même temps, des endroits où tu aimes être. Sincèrement, je n'irais pas y vivre, mais quand je regarde le film, j'ai envie de boire une bière. J'aime bien. Il y a quelque chose du plaisir, même si ça désigne quelque chose de très solitaire, de très dur en soi. C'est en ça que c'est un film de notre époque. Un film qui est joyeux, humain, mais qui révèle une grande solitude.


Propos recueillis par Isabelle Kersimon
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