SELON CHARLIE

Présenté au Festival de Cannes
Selon Charlie est présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2006.

( Sortie prévue août 2006)

Une ville au bord de l'Atlantique, hors saison. Trois jours, sept personnages, sept vies en mouvement, en quête d'elles-mêmes, qui se croisent, se ratent, se frôlent, se percutent et qui en se quittant, ne seront plus jamais les mêmes.

Réalisatrice Nicole Garcia


Acteur(s)
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Pierre Benoît Magimel
Serge Vincent Lindon
Joss Benoît Poelvoorde
Jean-Louis Jean-Pierre Bacri
Adrien Arnaud Valois
Charlie Ferdinand Martin
Mathieu Patrick Pineau
Minna Haapkyla
Philippe Lefebvre


Scénario, production
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Scénariste Nicole Garcia
Jacques Fieschi
Frédéric Bélier-Garcia
Producteur Alain Attal


Equipe Technique
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1er assistant réalisateur Antoine Garceau
Directeur de la photographie Stéphane Fontaine
Costumière Nathalie Du Roscoat
Directrice du casting Frédérique Moidon
Monteur Emmanuelle Castro
Chef décorateur Thierry Flamand

Distribution
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Distribution Mars Distribution, France

SITE OFFICIEL


http://www.marsdistribution.com/xml/flash.html?cfilm=51733

super merci Bengi

.....................

ça se présise!!!!!!!!!!!!!!!!!!

http://www.cinemovies.fr/fiche_affiches.php?IDfilm=8041

super et en plus aout approche

Sympa l'affiche.
Merci des infos ^^

la bande annonce.........il promet ce film

http://www.allocine.fr/film/video_gen_cfilm=58344.html

et autressssssss................

c'est vrai que ça à l'air bien et ça donne envie de le voir merci pour la bande annonce

Après Place Vendôme et L'Adversaire, Nicole Garcia s'intéresse à la condition masculine à travers son cinquième long métrage, Selon Charlie, un film chorale complexe et émouvant dans lequel la réalisatrice dirige brillamment des comédiens habités par leurs personnages.

SELON CHARLIE
Un film de Nicole Garcia
Avec Jean-Pierre Bacri, Benoît Magimel, Benoît Poelvoorde, Vincent Lindon, Patrick Pineau, Ferdinand Martin, Minna Haapkyla, Arnaud Valois
Durée : 1h55
Sortie le 23 août 2006

Dans une ville au bord de l'Atlantique, sept hommes se croisent, se perdent dans les méandres de leur propre existence, sous les yeux d'un enfant du nom de Charlie…

Le film choral est un exercice extrêmement délicat qui requiert une extraordinaire maîtrise de la narration : le récit doit développer simultanément plusieurs histoires, distinctes bien que reliées entre elles, tout en conservant une cohérence et une harmonie dans son évolution dramatique. En référence, on citera bien entendu Robert Altman, le spécialiste, avec ses incontournables Nashville, Shortcuts ou encore Gosford Park. On se souviendra aussi de l'émouvant Magnolia de Paul Thomas Anderson, et du savoureux The Taste of Tea de Katsuhito Ishii. Nicole Garcia se frotte pour la première fois au genre et le moins que l'on puisse dire est que la réalisatrice s'en tire avec les honneurs. Selon Charlie raconte les histoires entremêlées de sept hommes d'âges différents, de l'enfant à l'homme mûr, des hommes qui traversent chacun à leur manière une intense période de doutes, de remise en question, qui les amène à s'isoler de leur entourage.

Selon Charlie ne bouleverse pas immédiatement, le style de Nicole Garcia se caractérisant par une apparente sècheresse, mais c'est pour mieux décoller ensuite et laisser subtilement poindre une émotion durable. En portant un regard appelant à l'empathie voire à la tendresse vis-à-vis de ses personnages masculins, la réalisatrice parvient à saisir toutes les contradictions et l'insécurité qui animent l'homme d'aujourd'hui. Point de débordement lacrymal dans Selon Charlie, les personnages traduisent leur vulnérabilité avec une grande pudeur et l'émotion tient parfois à de simples regards ou à de brefs échanges. La belle idée narrative est d'avoir ajouté les recherches archéologiques menées sur Dirk, un homme préhistorique dont les ossements auraient été trouvés loin de sa tribu. Le destin de Dirk fait écho à la solitude des hommes qui peuplent l'univers complexe de Selon Charlie en accentuant leur universalité et leur intemporalité. On pourra reprocher à Selon Charlie un léger problème de rythme, qui tient peut-être au trop grand nombre d'histoires menées en parallèle (celle du tennisman était-elle vraiment nécessaire ?), une surcharge qui a parfois pour effet d'amenuiser l'impact du mouvement émotionnel global qui imprègne le film – sans pour autant l'annihiler, loin de là. Il est cependant à noter que le film sort dans une version écourtée d'environ vingt minutes par rapport à celle qui était projetée à Cannes, qui s'était vue reprocher quelques longueurs.

Si le récit maintient habilement les zones d'ombre qui entourent le passé de chacun des protagonistes, les portraits n'en sont pas moins criants d'authenticité, ce qui s'explique non seulement par la finesse de la mise en scène de Nicole Garcia mais aussi par la performance éblouissante des comédiens. Jean-Pierre Bacri est sans doute celui qui surprend le plus dans le rôle du maire, imposant d'abord sa présence envahissante pour laisser ensuite exploser la fragilité de son personnage à travers un jeu empreint de sincérité. Toujours juste dans son interprétation, Benoît Magimel traduit avec une authenticité désarmante les doutes de Pierre, l'un des hommes les plus touchants du film, et se voit admirablement donner la réplique par la comédienne finlandaise Minna Haapkyla (Lovers and Leavers) lors des scènes conjugales. Enfin, Benoît Poelvoorde excelle dans le registre du petit voleur tour à tour drôle et poignant, tandis que Vincent Lindon fait du Vincent Lindon mais entretient une belle alchimie avec Ferdinand Martin, interprète du fameux Charlie.

Appuyée par l'excellence de son casting, Nicole Garcia signe une œuvre fouillée qui dégage une émotion tout en retenue et tout en nuance et qui, pour peu que l'on se laisse séduire, ne manquera pas de susciter de réelles interrogations sur les choix de vie de chacun.

Elodie Leroy

de rien

super merci!!

dans voici

La rédaction web des Echos - 22 août 2006

Une jolie comédie grave interprétée par des acteurs haut de gamme.

Avec Jean-Pierre Bacri, Vincent Lindon, Benoît Poelvoorde.


Au début, il y a deux hommes qui s'étaient connus au lycée et qui se retrouvent par hasard, selon la belle expression du scénariste Frédéric Bélier-Garcia. De deux, ils passent à sept et se croisent trois jours durant dans un port de l'Atlantique : un maire, un tennisman, un petit voleur. « Chacun est défini par un arrangement bancal qu'il a pris avec lui-même, et qui, au moment où on le prend dans son destin, ne tient plus, vacille, se fissure, implose. » Ce film parle du destin, de l'existence, des petits arrangements avec la vie. Chacun de ces hommes est vu à travers les yeux d'un enfant, Charlie (Ferdinand Martin), et ils sont tous prisonniers de leur enfance. Joss (Benoît Poelvoorde) est un pauvre type infantile à force d'être enfantin, qui vit chez sa mère. Matthieu (Patrick Pineau) revient dans la ville de son enfance, qui défile à chaque redécouverte de lieux familiers. Pierre (Benoît Magimel), immature plus qu'enfantin, est un peu l'enfant de sa femme. Serge Torres (Vincent Lindon), don juan en maillot de bain - il est employé dans un centre de thalasso -, court de femme en femme, incapable de se poser.



Le huitième homme
Et puis il y a ce huitième homme, Dirk, un homme préhistorique, sujet d'un colloque. Pourquoi a-t-il quitté les siens ? Pourquoi s'est-il enfoncé, perdu, dans ce désert glacé ? Le mystère de cet ancêtre lointain renvoie aux sept autres, à leurs quêtes, à leurs fuites, à leurs coups de tête, à leurs impasses.


« Selon Charlie » est une comédie qui parle de choses sérieuses. Nicole Garcia, comme dans ses films précédents (« Le Fils préféré », 1993, « Place Vendôme », 1997) délivre son message avec délicatesse. Les acteurs sont impeccables. Avec une mention spéciale pour Jean-Pierre Bacri, toujours de mauvais poil.

SECRETS DE TOURNAGE



Présenté au Festival de Cannes 2006
Selon Charlie marque le retour sur la Croisette de la cinéaste-comédienne Nicole Garcia, qui était déjà venue présenter en compétition ses réalisations 15 août en 1986 et L'Adversaire en 2002 et s'était vue gratifier du titre de Jurée en 2000.

Genèse du projet
Nicole Garcia explique la genèse du projet : "Je commence toujours un film sur le rêve personnel d'une scène, d'un éclat de situation, qui me semble riche d'un mystère, d'une ambiguïté, d'une histoire que l'on peut aller chercher en amont ou en aval de cette scène. Je livre ce rêve en confiance à Jacques Fieschi et Frédéric Bélier-Garcia. J'accueille les leurs, on parle. Tout commence là."
Pour Selon Charlie, se sont d'abord imposés à Nicole Garcia deux personnages, liés par regard dans une cour de lycée : Pierre et Matthieu. Deux hommes qui se retrouvent de part et d'autre d'une vie, d'une ambition qu'ils avaient rêvée ensemble, et qui s'étaient perdus... "Je me suis passionnée pour l'énigme de leur relation, ajoute-t-elle. Mais quand j'ai commencé à entrevoir en quoi elle était productive de fiction et d'affects, je me suis rendue compte que ce "mystère" me ramenait trop du côté de mes films précédents, en me mettant dans ces thèmes du secret et de la culpabilité, que j'avais déjà creusés. J'ai préféré faire de ce duo initial une des figures de l'histoire et aller chercher ailleurs le déploiement du sujet sensible que j'entrevoyais... comme si la mosaïque était la meilleure technique pour peindre le motif que je voulais, encore de manière diffuse, traiter. Comment les hommes peuvent se tromper, emprunter une histoire, un rêve, un fantasme qui n'est pas le leur, et comment ils peuvent, dans cet égarement, remonter à eux-mêmes. Raconter ça dans des éclats de vie, des fragments biographiques, qui ensemble racontent le même effort."

Un nouveau film sur le masculin
Avec Selon Charlie, Nicole Garcia explore à nouveau le thème du masculin, douze ans après avoir dirigé le trio Gérard Lanvin / Bernard Giraudeau / Jean-Marc Barr dans Le Fils préféré. Son fidèle scénariste Jacques Fieschi confie : J'ai écrit ce film avec le défi de réussir à capter cette complexité masculine, dans ce qu'elle a de moins classiquement admis par le spectateur. Aller là où le cinéma traditionnel ne va pas. Une plongée dans les remous contradictoires et les ambivalences des hommes."

Charlie, personnage central du film
L'enfance constitue le fil rouge de Selon Charlie. Nicole Garcia avait déjà filmé des enfants dans Un week-end sur deux, mais satellisés au personnage principal. "Charlie est un enfant de onze ans, sans arme, otage de la sexualité de son père, confie la réalisatrice-comédienne. Il va fracasser le silence instauré par son père, sortir de l'aliénation de ce rapport quasi incestueux. Il est à la fois un des personnages de l'histoire, et l'épicentre de la fable. Son regard balaye tous les autres personnages comme s'il se chargeait de leur impuissance, de l'aveuglement dans lequel ils se débattent. Son acte est terrible et pur."

Raccourci de 20 minutes
Pour les besoins de sa sortie en salles, Selon Charlie s'est vu raccourci d'une vingtaine de minutes. La version initiale qui avait été présentée à Cannes durait en effet 2h15. En procédant à ces coupes, la réalisatrice a cherché à rendre son film plus accessible. Interrogée par le magazine Score (N°21), Garcia minimise l'impact de ce remontage : "(...) de toute façon, je suis convaincue qu'il y a une sorte d'énergie naturelle au film. On peut retirer et réintégrer des scènes sans le défigurer."

"Selon Charlie" vu par le scénariste Jacques Fieschi
Pour le scénariste Jacques Fieschi, Selon Charlie est "un film où la plupart des personnages luttent avec leur enfance. Une enfance dont on ne guérit pas, qui ne vous quitte pas. Joss est un personnage enfantin qui vit avec sa mère. Matthieu revient dans sa ville d'enfance, dans l'endroit même où il avait vécu à l'âge de Charlie. Pierre est un mari, soit, mais c'est aussi le fils de sa femme. Sans qu'on se le dise explicitement, on avait envie de faire tous les âges de la vie, sauf la vieillesse. Il y a aussi cet être des premiers temps, Dirk, qui est un peu l'enfance de l'humanité. On l'a traité comme une figure poétique plus que comme un cas scientifique."

Tournage dans une ville fictive...
Plusieurs villes ont constitué une même ville, fictive, dans laquelle se déroule l'action du film. "Le lycée appartient à telle ville, la thalasso à une autre, la plage à une troisième, explique Nicole Garcia. Le scénario établissait une scénographie. Quand je l'ai fait lire à Stéphane Fontaine (directeur de la photographie) et Thierry Flamand (chef décorateur), ils m'ont demandé où cette ville se trouvait, tant les descriptions étaient précises. Je leur ai dit qu'elle n'existait pas et on est parti à sa recherche. Ne l'ayant pas trouvée une et entière, nous l'avons inventée et cette création nous a propulsés dans l'imagination libre de l'histoire."

François Berléand pressenti au casting
Le rôle de Jean-Louis, le maire de la ville, devait être tenu à l'origine par l'acteur François Berléand, également compagnon de Nicole Garcia. N'ayant pu tourner le film, c'est Jean-Pierre Bacri, déjà présent au générique de Place Vendôme, qui l'a remplacé au pied levé.

merci belle photo