Le 59e Festival de Cannes fera cette année encore la part belle aux représentants du cinéma belge. Il accueillera notamment en compétition le film "La raison du plus faible" de Lucas Belvaux.
Le réalisateur belge devra notamment affronter des réalisateurs confirmés comme Nanni Moretti ("Le caïman"), Pedro Almodovar ("Volver"), Ken Loach ("Le vent se lève"), Sofia Coppola ("Marie-Antoinette") et Aki Kaurismaki ("Les lumières du Faubourg").
"La raison du plus faible", qui doit sortir en septembre prochain sur les écrans belges est le premier film de Lucas Belvaux à avoir été complètement tourné en Wallonie. Interprété notamment par Eric Caravaca, Natacha Régnier, Claude Semal, Gilbert Melki et Lucas Belvaux lui-même, il suit les aventures de trois hommes qui, pour pouvoir offrir une mobylette à la femme de leur copain, vont tenter un très gros hold-up à Liège. Evidemment, rien ne se passera comme prévu...
Le film a été produit par Entre Chien et Loup avec notamment Agat Films, France 3 Cinéma et la RTBF. Il a également été soutenu par le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté française de Belgique et les Télédistributeurs wallons.
Après avoir suivi sa scolarité dans l'internat de Philippeville (province de Namur) où son père est administrateur, Lucas Belvaux décide, à 16 ans, d'abandonner ses études et de partir pour Paris, afin de devenir comédien. Il fera ses débuts au cinéma dans "Allons z'enfants" d'Yves Boisset. Il tournera par la suite avec des réalisteurs comme Claude Chabrol ("Poulet au vinaigre", "Madame Bovary"), Jacques Rivette ("Hurlevent") ou Olivier Assayas ("Désordre").
En 1992, Lucas Belvaux décide de passer derrière la caméra avec "Parfois trop d'amour". Il signera ensuite "Pour rire !" (1996) et la trilogie "Un couple épatant/Cavale/Après la vie" (2002), auréolé de plusieurs prix.
D'autres Belges
Deux autres Belges s'illustrent dans des films en compétition au Festival de Cannes.
Benoît Poelvoorde 
figure au générique de "Selon Charlie" de Nicole Garcia tandis que Cécile de France interprète l'un des principaux rôles dans "Quand j'étais chanteur" de Xavier Giannoli.
On retrouvera par ailleurs la jeune Deborah François, qui avait connu les fastes du festival l'an dernier avec la Palme d'Or attribuée à "L'Enfant" des frères Dardenne, dans "La tourneuse de pages" de Denis Dercourt, sélectionné dans "Un Certain Regard".
Le film belge de fiction "Komma", réalisé par Martine Doyen et avec le chanteur Arno (Hintjens) dans le rôle principal, sera lui présenté dans le cadre de la 45e Semaine de la Critique (18-26 mai). Arno interprète le rôle de Peter De Wit, un mythomane d'une cinquantaine d'années qui se réveille dans la chambre froide de la morgue d'un hôpital. Il dérobe un portefeuille sur le cadavre d'un Suédois et lui vole son identité. Un soir, il rencontre Lucie, qui semble avoir perdu la mémoire. Peter s'offre une place de choix dans la vie de la jeune femme... "Komma" est une coproduction franco-belge subsidiée par la Communauté française Wallonie-Bruxelles. La RTBF et BeTV soutiennent également le film.
"Les amitiés maléfiques", du Français Emmanuel Bourdieu, notamment interpreté par la Belge Natacha Régnier, fera lui l'ouverture de la Semaine de la Critique.
La Quinzaine des Réalisateurs (18-28 mai) baissera quant à elle le rideau avec "Congorama" de Philippe Falardeau. Interprété notamment par le Belge Olivier Gourmet, le film est une production minoritaire belge (Tarantula) avec le soutien du Centre du cinéma et de l'audiovisuel de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Enfin, le jury de la Caméra d'or (meilleur premier film) sera pour sa part présidé par les Belges Luc et Jean-Pierre Dardenne.
(D'après Belga)
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