LA GUERRE DES MISS.

S'il se désiste actuellement de nombreux projets, Benoit Poelvoorde continue néanmoins sa carrière de comédien.
Ainsi, il tourne depuis quelques mois devant la caméra de Patrice Leconte, dans un film intitulé La guerre des Miss. L'histoire raconte le conflit qui oppose Charmoussey à Super-Charmoussey, deux villages voisins; l'un prospère, l'autre non. Rien d'original, si ce n'est que la guerre se déroule annuellement à travers un concours de reines de beauté. Le village de Charmoussey, éternel perdant, décide d'appeler à sa rescousse un coach, enfant du pays. Ce dernier est parti seize ans plus tôt à Paris pour y faire carrière d'acteur et sera donc interprété par Poelvoorde. A ses côtés, nous retrouverons Olivia Bonamy, Christian Charmetant et Laurent Gamelon.
Voici la toute première image du film. C'est peu, certes, mais la sortie d'un film de Leconte constitue toujours un évènement en soi. Alors...


Patrice Leconte avait pourtant évoqué son désir d'arrêter le cinéma. Malgré différents rappels à ce sujet, il continue donc de réaliser des films.
Après le retour triomphal des Bronzés (plus de 10 millions d'entrées en France) et la création d'un duo original entre Dany Boon et Daniel Auteuil pour Mon meilleur ami, Leconte poursuit finalement dans le genre qui lui réussit le mieux, celui de la comédie...

La sortie de La guerre des Miss, dont le tournage se déroule actuellement en Franche-Comté, est d'ores et déjà prévue au 7 janvier prochain. A moins que Geneviève de Fontenay ne vienne mettre son grain de sel...

CINÉMA
"La guerre des Miss" : Benoît Poelvoorde, l'humour belge


par La Rédaction du DL | le 21/01/09 à 05h00



En comédien ringard servant de coach à cinq braves filles de village qui rêvent de gagner un concours de beauté, le grand Belge à la bouche fendue et aux yeux ronds comme des billes trouve un de ces rôles hilarants comme il les aime. Patrice Leconte, le réalisateur de "La Guerre des Miss" l'a choisi précisément pour ça : «Je suis assez rieur, confie-t-il. Pendant le tournage, rien qu'à regarder Benoît, j'étais ratatiné par terre.» On le comprend.
Ces filles que votre personnage entraîne, ce ne sont pas spécialement des beautés. Comment ont-elles été choisies ?


On leur a filé le scénario qui disait, noir sur blanc : il s'agit de filles au physique ingrat. Avec ça, si elles ne comprenaient pas ! D'ailleurs, au casting, on a eu quelques vrais boudins, qu'on n'a malheureusement pas pu retenir, parce que ça reste un film pour les enfants, et qu'on ne voulait pas les effrayer... Non, je plaisante. Ces filles, elles ne sont peut-être pas jolies, jolies, mais il fallait qu'on puisse les imaginer comme telles, pour que d'une certaine manière, elles le deviennent. D'ailleurs elles y sont parvenues et je me suis laissé prendre



au jeu : j'ai eu le temps de coucher avec toutes. Non, là encore, je plaisante. La vérité, c'est qu'elles avaient chacune quelque chose, qu'elles ont été formidables, et qu'elles ont vérifié la formule de Proust, avec lequel je suis entièrement d'accord : «La beauté, c'est un manque d'originalité».



Et votre partenaire, Olivia Bonamy ?






Elle n'est pas belle, mais elle a beaucoup de talent.
Olivia Bonamy (qui est juste à côté) : "Oh le sale type !"



Et votre réalisateur, Patrice Leconte ?

Lui non plus n'est pas terrible. Mais il connaît son métier. Et là je suis sérieux. Ce n'est pas facile, pour un comédien, de tout donner, de tout déballer de soi. Un type comme Patrice, au bout de cinq minutes, tu sais que tu peux lui faire confiance. Il a une vraie élégance, dans le sens d'une attention qu'il porte constamment aux acteurs. Et en même temps, il a une efficacité totale : son film, il le porte déjà tout découpé dans sa tête.

C'est la première fois que vous tourniez avec lui ?



J'en avais très envie. Ça avait failli se faire pour "Mon meilleur ami", que je devais interpréter avec Fabrice Luchini. Et puis il y a eu un peu de retard, on était pris tous les deux, et finalement c'est Dany Boon et Daniel Auteuil qui nous ont remplacés. Le film y a beaucoup perdu. Non, je plaisante...LA GUERRE DES MISS
Un film de Patrice Leconte, avec Benoît Poelvoorde, Olivia Bonamy et Christian Charmetan - France, 1h29 (actuellement sur les écrans).


De notre correspondant local JEAN SERROY
Paru dans l'édition 38H du 21/01/2009 (51893)

http://www.commeaucinema.com/film=la-guerre-des-miss,100776.html

CRITIQUES :

Dans une région perdue en Franche-Comté, deux villages s’affrontent pour l’élection de la miss locale. Depuis 22 ans, c’est Super-Charmoussey qui rafle la mise mais cette année, Charmoussey est bien décidée de prendre sa revanche. Pour ce faire, le maire engage un acteur raté de la région, pour coacher les prétendantes.

Succès des Ch’ti oblige, il fallait s’attendre à voir débarquer sur nos écrans un nouveau genre de comédie, la comédie provinciale. Donc après le Nord du Pas-de-Calais, place à l’Est de la Franche-Comté. À Charmoussey, les habitants roulent en BX, portent des pulls en laine tricotés par mémé, habitent dans des maisons où le papier peint date des années 80 et où tous les hommes s’appellent Jean-quelquechose. Alors quand Franck, le Parisien du showbiz débarque, il est consterné, comme nous. Parce que ce n’est pas drôle, c’est juste caricatural.

Et tout le scénario est comme cela. L’histoire est cousue de fils blanc et regorge de situations déjà-vu mille fois. Heureusement, il y a Benoît Poelvoorde qui arrive à deux ou trois reprises à nous décrocher un sourire, mais c’est tout de même bien peu et bien décevant quand on connaît l’étendu de la palette comique du bonhomme.

La comédie en France a décidément bien du souci à se faire. Alors qu’aux Etats-Unis, le nouveau souffle Apatow a permis de la faire évoluer, il semble que dans l’Hexagone, les vieux habitués ont du mal à la garder au goût du jour. Mathieu Girard

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http://www.commeaucinema.com/critiques=100776.html


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