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 CINE TELE REVUE.

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BENGI*
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MessageSujet: CINE TELE REVUE.   CINE TELE REVUE. EmptyDim 13 Mai 2007 - 14:38

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A Paris, sur le tournage du dernier film de Benoît Poelvoorde, « Les deux mondes ». 12 h 15 sonne la pause déjeuner. L’occasion d’une discussion à bâtons rompus. Et de révélations plutôt surprenantes. Notre comique national n’est pas — vraiment pas — celui que l’on croit.

Printemps timide sur Paris, mais suffisamment audacieux pour laisser filtrer le soleil. Benoît Poelvoorde, qui rentre de six semaines en Afrique du Sud et termine le tournage des « Deux mondes » dans le faubourg Saint-Antoine, en aura bien besoin, car la scène prévue, ce jour, voit son personnage victime d’une inondation domestique et trempé jusqu’aux os. Premier choc en débarquant rue Saint-Bernard : Benoît est malade et a quitté le set. Ne reviendra-t-il pas de la journée ? Second choc, un quart d’heure plus tard, mais qui s’apparente davantage à un soulagement : Benoît est de retour et ne cache pas son plaisir d’être attendu par un représentant de la presse belge. Plus de peur que de mal, en tout cas. Le tournage peut reprendre sous la direction d’un Daniel Cohen bonhomme et pas outrageusement désarçonné par ce contretemps. D’autant que notre ludion national, sitôt redevenu maître du plateau, ne se fait pas prier pour amuser la galerie — une cinquantaine de personnes quand même — et meubler les pauses entre deux prises de vues. Non, il n’a pas, comme un « certain », mordu l’hôtesse de l’air sur le vol Johannesbourg-Paris.
Le décor est la cour intérieure d’un immeuble du début du siècle dernier, avec atelier d’artiste en sous-sol, comme il en existe beaucoup dans ce quartier populaire, à un jet de pierre de la Bastille. L’artiste, c’est Benoît. Justement, le voilà remontant de son « basement », ruisselant et une toile sous le bras, tandis qu’entre ses jambes serpentent des tuyaux d’évacuation d’eau jusqu’au camion-citerne stationné dans la rue Saint-Bernard. Au-dessus de la porte, une simple pancarte nous éclaire sur son personnage : « Chez Rémy Bassano – Restauration tableaux, gravures et dessins ». Les deux mondes du titre, c’est celui, bien parisien, de son atelier, et l’autre, fantasmatique, dans lequel il émerge, au cœur d’un lac africain, après avoir cru se noyer dans l’inondation de son sous-sol. Comme s’il avait été aspiré par le trop-plein de sa baignoire et expulsé dans les eaux olivâtres du lac Tanganyika. Une péripétie fantastique qui explique le séjour en Afrique australe de Benoît et de son partenaire Augustin Legrand, que l’actualité sociale nous a fait connaître comme le porte-parole des SDF sous tente du canal Saint-Martin. La production avait bien songé, dans un premier temps, à la Tunisie, mais le paysage plat, de caillasse et de sable, ne soutenait pas la comparaison avec la majesté des canyons, la luxuriance des savanes sud-africaines et les extravagances de Sun City, la ville-casino. Et toute l’équipe de se retrouver au Cap et dans la région du Parc Krüger, par 45° au soleil. Quiconque aurait vu dans cet éloignement une promesse d’exotisme et de farniente. Pas Benoît, qui a horreur de la chaleur et des déplacements et ne conçoit de vacances idéales que chez lui. C’est bien simple : durant les six semaines que dura son séjour, il ne quitta l’hôtel que pour se rendre sur le plateau. Sinon, il prenait le five o’clock tea avec les vieilles ladies en villégiature dans la région et épuisait son stock de livres à l’abri des persiennes de sa chambre.



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MessageSujet: Re: CINE TELE REVUE.   CINE TELE REVUE. EmptyDim 13 Mai 2007 - 14:40

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En regard des touffeurs de l’été austral, le fond de l’air parisien, malgré ses 10°, a des douceurs printanières. Pour Benoît, c’est un retour à la vie. Pas étonnant qu’il ait récupéré au bout de quinze minutes à peine. Pour l’heure, il en est à la cinquième prise de la même scène. Imperturbable, entre deux blagues à la cantonade, il émerge, ruisselant, de son atelier du sous-sol et croise le chemin d’une jeune fille et du courtier en assurances, qui lui annonce, la mine funèbre, qu’il n’est pas couvert. Avant chaque nouveau clap, un assistant vient l’asperger des pieds à la tête. Et, tout aussi régulièrement, une assistante vient lui frictionner le crâne et lui jeter une sortie de bain en éponge sur les épaules, quand le réalisateur décrète la fin de l’épreuve. En principe, il porte une combinaison thermoprotectrice sous ses vêtements. « Mais il l’a enlevée », me souffle la script-girl. « Il ne la supportait pas. » Par bonheur, 12 h 15 sonne la pause déjeuner, sous un chapiteau blanc dressé à une dizaine de rues de là. Mais Benoît n’a pas faim et préfère de loin le confort modeste de sa caravane. Une occasion inespérée pour nous glisser dans son sillage, le temps d’une conversation à bâtons rompus. Sa « thérapie », comme il dit. Cet après-midi, le plateau et l’équipe investiront la rue, dûment barricadée pour la circonstance par des vigiles. Et, dans quelques jours, tout ce joli monde embarquera pour une ultime session en Avignon, histoire de s’assurer quelques raccords pour les séquences sud-africaines. Pour deux mois alors, Benoît Poelvoorde pourra retrouver la quiétude de son Namurois natal et y sarcler son arpent de jardin, avant de rejoindre Saint-Tropez, en juin, pour une suite aux « Randonneurs ». Pour quelqu’un qui n’aime ni le soleil ni la cohue des vacances, ça va morfler…

— On vous sent très exhibitionniste sur un plateau. Est-ce une drogue ?
— C’est une façon de me concentrer. Mon premier spectateur, c’est l’équipe. J’ai besoin de m’amuser en famille. Après tout, si j’ai choisi cette profession, c’est d’abord pour le plaisir. Et, comme j’ai la chance de pouvoir faire rire et d’exercer un métier que tout le monde nous envie, ne pas le partager ou faire un minimum pour que les gens ne s’ennuient pas ne serait pas chrétien.
— N’est-ce pas également pour vous sentir à l’aise dans votre rôle ?
— Pour ne pas penser à ce que je fais. J’ai la chance de ne pas devoir préparer mes personnages. Une fois que j’ai accepté un rôle, je le discute avec le réalisateur, et c’est fini. Je l’ai dans la tête, il n’a plus qu’à ressortir à la demande. Sur un plateau, quand je fais le con, c’est parce que j’ai trop d’énergie en moi. Il faut que je l’expulse, pour ne pas la mettre en jeu.
— C’est à se demander si vous pourriez vous accommoder du silence, d’une retraite dans un ermitage ?
— La vision que vous avez de moi est celle de l’homme public. Or, le plateau, c’est comme mon bureau. Dans la vie privée, je ne parle pas beaucoup. Au fond, je suis un solitaire. Comme je lis énormément, un séjour dans un monastère me conviendrait parfaitement. Le recueillement, c’est vraiment mon truc. Les gens pensent que je suis un enragé. Rien n’est plus faux.
— Est-ce la raison pour laquelle vous conservez votre maison à Namur ?
— Absolument. Je vis tout seul là-bas, et je suis très bien seul. Cela ne me gêne pas du tout.
— Vous ne croyez pas que vous serez un jour aspiré par la jet-set parisienne et que vous vous installerez, à terme, à Paris ?
— C’est plutôt la jet-set parisienne qui viendra s’installer en Belgique ! Non, Paris ne me tente pas du tout. La Belgique me convient parfaitement, parce qu’elle est à l’image de mon caractère : un art de vivre, une gentillesse, une façon de ne pas se prendre la tête. Les Français sont trop speed pour moi.
— Que faites-vous pour accumuler tant d’énergie ?
— Cela vient de maman. Elle parle tout le temps, elle n’arrête pas de bouger. Elle a une force incroyable, et je crois avoir hérité d’elle. Sauf qu’elle est moins dépressive que moi…
— Vous êtes un angoissé ?
— Je suis un anxieux dépressif.
— La raison pour laquelle vous êtes toujours en représentation ?
— « Etre en représentation » me permet de ne pas parler de moi. Plus vous faites de bruit, moins on vous écoute. Il n’y a que dans les interviews que je me livre. C’est une forme de thérapie. Au fond, je devrais payer les journalistes.
— Vous aimez vous retrouver dans des familles de cinéma ?
— Oui. Vous constaterez que beaucoup de réalisateurs me reprennent. Il est rare que je ne fasse qu’un seul film avec un cinéaste. Quant à mes partenaires, j’aime les retrouver, quand l’entente est bonne. Jouer a quelque chose d’enfantin. La raison pour laquelle un acteur qui n’est pas généreux ne devrait pas exercer ce métier.
— A ce propos, comment était l’ambiance sur le tournage d’« Astérix aux Jeux olympiques » ? Comment c’était avec Delon ?
— L’ambiance était mauvaise ! Y avait beaucoup de connards qui ne partageaient pas. Delon ? Pas gai de tourner avec lui. Aucune générosité ! Il joue tout seul. Il prétend que le cinéma est mort, mais c’est lui qui est mort. Vous avez l’impression de jouer avec une plante morte. Il ne donne rien. Il se prend trop au sérieux. Je le dis. J’en ai absolument rien à foutre.
— Entre les mains d’une réalisatrice, comme Anne Fontaine ou Nicole Garcia, vous ressentez une différence de traitement, de sensibilité, par rapport à un homme ?
— Oui. Une femme est à la fois votre mère, votre sœur, votre amie, votre maîtresse. Vous vous sentez aimé. C’est fragile, un acteur. Comme un enfant, il a besoin d’être compris et dorloté. Or, il y a des pudeurs avec un homme, qu’il est difficile de transgresser, là où une femme osera aller plus loin dans les rapports humains. Avec les femmes, il y a quelque chose de sacré.
— Cette sympathie féminine vous a-t-elle aidé dans un film plus intimiste comme « Entre ses mains » ?
— Oui, dans la mesure où je ne suis pas à l’aise dans les scènes d’intimité. Et si j’ai trop de pudeur, je me nuis, comme je nuirai au réalisateur et à ma partenaire. Les scènes d’amour relèvent d’un domaine que je ne peux pas donner. Montrer que je suis méchant, que j’ai peur, ne me pose pas de problème. Mais quand on entre dans l’affectif, j’ai des pudeurs de jeune fille. Je suis gêné comme les gens qui se sentent observés au moment où ils croisent leur propre regard dans le miroir.
— Vous n’avez pas l’impression de vous répéter dans la comédie ?
— Si. C’est bien la raison pour laquelle je vais, à terme, m’arrêter de tourner. Dorénavant, je ne m’attacherai plus qu’à des projets qui m’amuseront. En fait, j’en ai assez de jouer. J’en arrive au stade où j’ai tout épuisé sur le plan de la comédie, et ça ne m’emballe plus. Je jouerai certainement dans des trucs que j’écris. Pour économiser un acteur. (Rires.)
— Vous vous sentez la plume facile ?
— J’ai trop d’admiration pour la littérature pour me croire un talent quelconque en ce domaine. Des pièces de théâtre, d’accord, mais pas de la littérature à proprement parler. Les acteurs ne m’impressionnent pas, les écrivains, si. L’autre jour, j’ai aperçu Hubert Reeves dans une soirée. Je n’ai pas osé lui serrer la main. Isabelle Adjani, en revanche, je pourrais la croiser, j’en aurais rien à foutre.
— Vous avez la réputation d’être un grand dévoreur de livres. Comment cette activité, par essence tranquille et solitaire, s’accommode-t-elle de votre nature agitée ?
— Je suis un boulimique, je lis tout. Je ne regarde plus la télévision. D’ailleurs, je n’ai plus la télé. Je ne fais que lire. Vous me laissez seul cinq minutes, et vous me retrouvez avec un livre en main. Sur les plateaux, pareil. Ce que je ne faisais pas auparavant.
— Vous avez mal vécu votre 40e anniversaire, paraît-il. Vous avez peur de vieillir ?
— Peur de mourir. J’ai l’impression qu’on a quelque chose à faire sur cette terre, et que je tarde à le faire. Il faut partir avec sagesse, il faut que mon âme soit blanchie. Et m’est avis que je ne la blanchis pas assez vite. Donc, j’ai peur de mourir.
— Vous ne considérez donc pas votre succès comme une réussite ?
— En termes de survie, si. D’ailleurs, ce serait insulter les gens qui rament que de le nier. Mais en termes de réussite spirituelle, non. Ce serait plutôt un gâchis.
— Pourquoi le refus d’enfants ?
— Parce que je ne me sens pas adulte, et que la responsabilité de donner la vie me terrorise. Le monde est tellement dur, violent, injuste, que j’aurais peur de dire la vérité à mon enfant. Je peux en aider un, lui donner un coup de main pour le sortir de la merde, mais en faire un, non.
— Vous vous aimez bien ?
— Non, pas du tout. Si je me croisais dans la rue, je ne crois pas que j’irais me dire bonjour. Ce n’est pas de la fausse modestie : si je pouvais choisir de vivre avec quelqu’un, ce ne serait certainement pas avec moi.

Daniel de Belie
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